Photo : Fouad S. Le ministre de la Solidarité nationale a annoncé vendredi la mise en place d'un circuit de collecte et de vente des produits issus de la micro activité afin d'aider cette filière à mieux se développer. Cette annonce a été faite hier lors de l'inauguration de la 2e édition du Salon national de la micro activité qui a ouvert ses portes jeudi à Riadh El Feth. 130 bénéficiaires de micro-crédits venus des 48 wilayas du pays y participent. Cette exposition-vente de différents produits, principalement, artisanaux et agricoles, durera du 23 au 25 décembre. L'objectif de cette manifestation, selon les organisateurs, est de permettre aux bénéficiaires de micro- crédits d'exposer leurs produits, de les commercialiser et d'échanger leurs expériences. Comme elle permettra de faire connaître les produits que développent l'Agence nationale de gestion du mirocrédit (ANGEM), ainsi que ses services non financiers, en l'occurrence la formation et le travail d'accompagnement pour les bénéficiaires de micros. Justement, le ministre de la Solidarité a insisté sur la formation. «La formation est exigée pour toute activité et le ministère s'engage à apporter ce plus à travers les centres de formation. Il faut veiller à développer la qualité des produits proposés et innover dans la variété», a insisté Saïd Barkat. Il a aussi rappelé les opportunités qui s'ouvrent à la micro-activité qui reste un grand vivier de postes d'emplois. «Ce ne sont pas les projets de grandes envergures qui sont pourvoyeurs de postes d'emploi mais les PME-PMI et les petites activités. Nous avons des millions de jeunes qui doivent bénéficier de pôle de confiance et d'un système financier encourageant», a estimé le ministre. Ce système existe à travers l' ANGEM ce qui a permis depuis mai 2005 et jusqu'à novembre de l'année en cours, la création de 289 364 emplois et l'octroi de 192 909 prêts non remboursables. Parmi ces prêts, l'artisanat vient en tête des répartitions avec 56 753 (29 %) suivi de l'industrie avec 45 808 (24 %) et des services 40 917 prêts. En outre, un réseau de cellules d'accompagnement au nombre de 554 couvrant toute les daïras du pays assure un travail d'accompagnement et de suivi des promoteurs sur le terrain. «Le remboursement des prêts accordés suit normalement son cours. Ainsi, 70 % ont été acquittés, les 30% restants représentent des retards résultant de difficultés liées à la nature de l'activité ou à la commercialisation du produit. Quatre cas ne se sont pas manifestés depuis le retrait de la somme accordée», a indiqué Mohamed Hadi Aouaidjia, directeur de l'ANGEM