« Le processus de règlement a atteint un point de consensus en libye », a indiqué le représentant spécial de l'ONU dans un point de presse qu'il a animé dans la nuit de samedi à dimanche, en marge des négociations politiques inter-libyennes ouvertes jeudi à Skhirat, au Maroc, soit une semaine après des pourparlers similaires tenus les 3 et 4 septembre au siège de l'ONU à Genève. Et de préciser juste après : « Le texte distribué jouit du plein soutien de toutes les parties libyennes. » Le diplomate espagnol souhaite voir la Chambre des représentants, basée à Tobrouk, et le Congrès général national (CGN) basé à Tripoli, qui ont fait preuve de volonté politique, de flexibilité et de générosité pour être créatifs et trouver des formules leur permettant d'atteindre ce point de consensus, l'approuver rapidement pour pouvoir le signer dimanche prochain à Genève, jour où débutera l'Assemblée générale annuelle des Nations unies à New York. « Il contient des propositions du CGN, qui n'avait pas pris part au paraphe de l'accord du 11 juillet dernier » dit-il. Selon la Manul, « la délégation du CGN proposera sous 48 heures le texte à leurs collègues et revenir voir M. Bernadino avec les noms pour le gouvernement d'unité nationale ». « Nous sommes parvenus à un accord sur sept des neuf points de l'accord politique », révèle Achraf al-Chehh, le conseiller politique de la délégation du CGN. Les deux points en suspens porteraient sur qui désignera les responsables à des postes militaires ou de souveraineté lors de la période intérimaire et la manière de désigner les membres du Haut conseil d'Etat. Absent lors des deux derniers rounds du dialogue au Maroc, le CGN tient aux amendements qu'il a apportés à l'accord paraphé en juillet dernier et à la ... recherche d'une solution réaliste à la crise inter-libyenne, aux côtés du Parlement de Tobrouk. Selon les analystes, il serait très risqué pour les Libyens de ne pas s'entendre avant le mois d'octobre prochain, durant lequel le mandat de la Chambre des représentants va expirer. Deux autorités, l'une installée à Tobrouk et reconnue par la communauté internationale, et l'autre à Tripoli, dominée par la coalition de milices -pour partie islamistes- Fajr Libya, se disputent le pouvoir en Libye. Déchiré par des violences depuis la chute en 2011 de Mouammar Khadafi, le pays est de plus confronté à l'émergence de Daech qui règne quasiment en maître sur la ville de Syrte, à 450 km à l'est de Tripoli. Outre ce groupe terroriste, les 1.700 kilomètres de côtes permettent à des passeurs de profiter des milliers de migrants qui rêvent de rejoindre l'Europe à tout prix. Même si ces voyages qui financent les milices se terminent souvent en drame.