Un commando armé appartenant à la branche libyenne de Daech, le groupe terroriste qui fait parler de lui en Syrie et Irak, affirme avoir mené hier matin une attaque contre la prison située dans la base aérienne de Mitiga, située à l'est de Tripoli, et ce, pour tenter de libérer ceux qui s'y trouvaient. Selon un responsable de la sécurité de l'aéroport libyen, cité par plusieurs médias, cette attaque a été menée par huit assaillants. « Au début, explique ce responsable, il y a eu une explosion (...) et ensuite un accrochage à l'arme automatique » qui aurait duré, selon plusieurs témoins, « plusieurs minutes ». « Trois gardiens ont été tués ainsi que tous les assaillants », détaille-t-il. Le groupe armé a fait sauter l'un des murs arrière de la base qui abrite aussi deux aéroports, un civil et un autre militaire, avant de s'infiltrer dans les quartiers pénitentiaires pour faire exfiltrer un prisonnier, ont précisé des sources de sécurité à des médias libyens. Le groupe terroriste qui a revendiqué cet acte ignoble affirme avoir attaqué « le QG de ce qu'on appelle les forces de dissuasion dans l'aéroport de Mitiga ». Bernardino Leon, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, qui a lancé un processus de dialogue politique interlibyen dans l'espoir de trouver une solution pacifique au conflit, explique le retard dans la signature de l'accord par un manque de confiance. « Il y a un manque de confiance entre les parties, ce qui explique en partie ce qui se passe dans les discussions. Cela signifie des difficultés à arriver à un accord final. Cela veut dire aussi des difficultés à être plus souple », a dit le représentant de l'ONU. « Les parties doivent encore surmonter cette situation. Elles doivent se comprendre mutuellement. » « Je pense que plus nous approchons d'un possible accord final, plus nous observerons des positions dures. Cela ne veut pas dire que nous n'arriverons pas à un accord », a encore dit Leon. « Il y a beaucoup de gens qui souffrent en Libye et ces gens espèrent vraiment qu'on trouve une solution. La communauté internationale attend également que les Libyens résolvent leurs différends, car il y a le terrorisme, les mafias de la migration, il y a beaucoup de problèmes qui affectent la Libye, mais aussi la communauté internationale », a souligné le Représentant spécial de l'ONU souhaitant que les pourparlers aboutissent avant le 20 septembre.