Depuis le retour, mercredi dernier du gouvernement yéménite dans le pays, à Aden (sud), après six mois d'exil en Arabie saoudite, la coalition arabe, qui soutient les forces loyalistes sur le terrain, continue sa progression pour reconquérir la capitale Sanaâ aux mains des rebelles houthis et de leurs alliés, des militaires restés fidèles à l'ex-président, Ali Abdallah Saleh. Cette coalition, emmenée par l'Arabie saoudite, a déployé de nouveaux renforts dans le centre du pays, près de Sanaâ, où les combats ont fait des dizaines de morts. Au moins cinq civils dont deux femmes ont péri dans des frappes de la coalition qui visaient des rebelles mais qui ont touché trois maisons dans le nord de la ville, selon des témoins. Vingt-huit Houthis ont, par ailleurs, été tués dans les combats, selon des sources militaires, dix-huit à l'ouest de la ville de Marib (centre) et dix aux confins de la province de Chabwa (sud), selon des sources militaires. La coalition a aussi frappé, jeudi dernier, des positions rebelles à Dhamar (centre) et à Taëz (sud-ouest), troisième ville du pays, selon des témoins. Au plan diplomatique, le président Abd Rabbo Mansour Hadi, toujours en exil, a informé le médiateur de l'ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, de son refus de négocier avec les rebelles tant qu'ils n'auront pas accepté de mettre en œuvre la résolution 2216 du Conseil de sécurité ordonnant leur retrait des territoires conquis depuis l'an dernier.