Photo : Slimene S.A. Comme alternative aux paraboles qui altèrent de plus en plus le paysage et l'architecture des villes et surtout pour faire face à la prolifération anarchique des antennes sur les façades et les terrasses des immeubles, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication propose deux solutions dont la première est l'installation d'une fibre optique FTTX pour les nouvelles constructions. Pour les anciennes, il est suggéré le retour aux paraboles collectives. Ces deux propositions sont désormais concrétisées dans la mesure où deux projets pilotes ont été lancés ce jeudi par le premier responsable du secteur. Accompagné du wali d'Alger et des cadres du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme à l'image du DG des OPGI et du directeur du logement de la wilaya d'Alger, M. Hamid Bessalah a souligné que l'objectif assigné à cette opération qui verra, précise-t-il, sa généralisation dans un futur proche, est de réduire au maximum le nombre de paraboles dans les immeubles. Il convient de noter que depuis 1990, pas moins de 12 millions d'antennes ont été installées à travers le territoire national. Pour leur éradication, le ministre insiste sur la nécessité d'introduire, à la place, les nouvelles technologies de pointe. Coûteuses certes mais plus performantes, soulignera le premier responsable du secteur qui précise qu'avec la fibre optique, l'usager bénéficiera de plusieurs services viables. En plus des programmes de télévision, il aura accès à l'Internet et au téléphone. Il suffit d'installer une prise adaptée aux nouveaux appareils M. Malek Allel Hachlaf, directeur du projet FTTX, expliquera qu'il s'agit de l'utilisation de la fibre à domicile. «Le but est de mettre en place un réseau câblé à haut débit jusqu'à 100 mégas et à très haut débit jusqu'à un giga. Il doit supporter tous type de services à savoir la vidéo, la télévision, le téléphone et l'Internet», explique-t-il. Cet apport technique, souligne-t-on, a un coût et l'abonné devra, bien évidemment, mettre la main à la poche pour avoir des chaînes préférées. Si l'on tient compte des dires des responsables de ce projet qui, aut-il le souligner, est réalisé conjointement par Algérie Télécom et Specom, une boîte franco-canadienne, l'utilisateur de cette technique devra payer un abonnement de 4800 DA pour deux mois. Pour le ministre, le prix de la prestation n'est pas encore fixé. Il faudra, d'après lui, persuader les citoyens de se passer de leurs assiettes paraboliques, et là, intervient l'importance de proposer des abonnements à un coût raisonnable. Selon le ministre, 1000 habitants dans la cité des Bananiers, où est lancé le projet en question, ont déjà adhéré à ce nouveau système qui leur «permettra d'avoir plusieurs chaînes sans les inconvénients de la parabole». Le deuxième projet pilote a été lancé dans la cité Belle vue à Aïn Benian. Les initiateurs prévoient d'installer des paraboles collectives captant les satellites les plus prisés. Selon le chef du projet, Algérie Télécom se chargera de la maintenance alors que les OPGI devront veiller sur le matériel.