Près de 20 millions d'assiettes paraboliques sont installées depuis 1990. Dans le but d'«effacer» l'aspect hideux engendré par la pose anarchique de ces «assiettes», un projet de loi portant sur l'utilisation des paraboles collectives dans les immeubles est en élaboration. Une première mesure avant de généraliser la TNT (télévision numérique terrestre). Cette décision a été prise de concert avec le ministère de l'Environnement, a indiqué dimanche, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah. C'est une information presque «anodine» en soi, mais tant souhaitée, car maintes fois soulevée dans la presse et récemment encore dans les colonnes de L'Expression. En marge de sa visite de travail dans la wilaya d'Oran, le ministre a indiqué que son département étudie actuellement les moyens pour éliminer ce «phénomène de prolifération anarchique des paraboles dans les immeubles, altérant leur cachet architectural.» Les services concernés au niveau du ministère, s'attellent à l'étude de modalités de promotion de la communication avec l'usage de technologies de pointe, devant éradiquer ce phénomène et permettre ainsi de se passer progressivement du recours aux paraboles, a rassuré le ministre. Quelque 20 millions d'assiettes paraboliques et 17 millions de décodeurs de télévision installés depuis le début des années 80, ont été recensés. Ces millions d'écuelles accrochées aux balcons et fenêtres des immeubles comme des champignons, défigurent les façades. De son côté, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa avait, il y a peu, donné instruction d'interdire à tous les nouveaux locataires, l'installation d'assiettes paraboliques sur les façades des immeubles. Cette instruction ministérielle pertinente est pourtant entrée en vigueur depuis août 2008, mais hélas sans application réelle sur le terrain constate-t-on. Il avait été annoncé également qu'un projet est au stade de l'expérimentation pour la diffusion de la télévision en fibre optique et que «d'ici 2009, nous comptons éradiquer les paraboles hideuses qui hérissent nos terrasses et balcons». Nous sommes en 2009 déjà, et rien ne semble...bouger. A plusieurs reprises, certains présidents d'APC ont voulu «prendre le taureau par les cornes» et en finir avec ce phénomène qui gâche le panorama, rendant nos villes hideuses aux yeux des touristes tant l'image renvoyée laisse à désirer. Pour ce faire, il a été préconisé - même les habitants ont été invités - d'installer les paraboles sur les terrasses des immeubles. Mais le projet est resté au stade d'idée du fait que ces terrasses sont «squattées» par des constructions illicites. En dépit des mises en demeure adressées, rien n'a été fait. Les paraboles continuent de s'accrocher aux façades des immeubles.