Un communiqué commun a été rendu public, hier, à l'issue de la visite de deux jours effectuée en Algérie par le Premier ministre de Sao Tomé et Principe, Patrice Emery Tovoada. Au cours de son séjour qui s'inscrit « dans le cadre du renforcement des relations traditionnelles d'amitié, de solidarité et de coopération qui existent entre les deux pays, et traduit la volonté commune de leurs dirigeants d'insuffler un nouvel élan aux relations bilatérales », l'hôte de l'Algérie a été reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les rencontres ayant regroupé les deux délégations ont constitué une occasion pour les deux Premiers ministres de passer en revue l'état de la coopération bilatérale et d'examiner les voies et moyens à même de la redynamiser. Les deux Premiers ministres ont relevé l'existence de nombreuses opportunités de coopération dans divers domaines, notamment la santé, l'éducation, l'énergie et la défense. S'agissant des questions régionales et internationales, les deux parties ont réaffirmé leur attachement aux objectifs de l'Union africaine et leur engagement à conjuguer leurs efforts pour la promotion de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement dans le continent. Abordant la lutte contre le terrorisme, les deux Premiers ministres ont réitéré leur ferme condamnation de ce fléau, sous toutes ses formes et manifestations, et réaffirmé la nécessité d'entreprendre de manière concertée des efforts en vue de lutter contre le terrorisme transnational. Ils ont, en outre, exprimé leur soutien aux efforts de l'Union africaine visant à combattre les groupes terroristes. A ce titre, ils ont exprimé leur appui au mandat accordé par l'UA à la force multinationale mixte et leur solidarité avec les pays qui font face à ce fléau. S'agissant de la situation au Nord-Mali, Tovoada a félicité l'Algérie pour ses efforts de médiation qui se sont soldés par la signature, à Bamako, de l'accord de paix et de réconciliation au Mali par le gouvernement malien et les mouvements du Nord. Concernant la situation en Libye, les deux parties ont fait part de leur profonde préoccupation quant à la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays et son impact négatif sur les régions de l'Afrique du Nord et du Sahel. S'agissant de la question du Sahara occidental, les deux Premiers ministres ont réaffirmé leur soutien aux efforts du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et son envoyé personnel, Christopher Ross, visant à trouver une solution mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Les deux Premiers ministres ont condamné fermement le « coup de force » commis au Burkina Faso et ont exprimé leur préoccupation quant à l'interruption violente et illégale du processus de transition politique en cours. Concernant la situation au Moyen-Orient, ils ont réitéré leur soutien pour un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, consacrant le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant conformément à la légalité internationale. Les deux Premiers ministres ont plaidé en faveur d'une réforme profonde de l'Organisation des Nations unies et réitéré leur attachement au consensus d'Ezulwini pour une participation plus large et active des pays africains au processus de prise de décision au niveau de cette organisation.