Constantine accueille aujourd'hui au palais de la culture Malek-Haddad et à l'hôtel Marriott, la conférence de l'Unesco sur le soutien du développement de politiques dans le domaine du patrimoine culturel immatériel en Afrique. Une vingtaine d'experts, venus essentiellement des pays africains, prendront part à ce rendez-vous créé par la conférence générale de l'Unesco en 2003, et dont l'intérêt est d'apporter une aide aux Etats pour renforcer leurs capacités dans la sauvegarde du patrimoine immatériel. Une rencontre qui se prolongera jusqu'au 2 octobre et qui sera animée par des anthropologues, des chercheurs et des spécialistes de programmes culturels ainsi qu'une délégation de l'Unesco, dont la secrétaire de la convention de 2003, Cécile Duvelle. Et parmi les experts, on citera Denja Abdullah, directeur au Conseil national des arts et de la culture du Nigeria, le député kenyan Silverse Anami, Marina Calvo, chercheur et consultante en patrimoine culturel immatériel, Lassana Cissé, directeur national du patrimoine culturel du Mali ou encore la Sud-Africaine Mme Harriet Deacon, du département d'études historiques de l'Université de Cape Town. Le chef du département colloques et grandes conférences de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », Slimane Hachi, a animé, hier, un point de presse lors duquel il a donné des indications sur ce rendez-vous. Hachi, accompagné de Mme Susanne Schnuttgen, spécialiste du programme en charge du patrimoine de renforcement des capacités à l'Unesco, dira à ce propos : « C'est un immense honneur pour l'Algérie d'accueillir une rencontre pareille. Cette réunion va se pencher sur la plus vieille et la plus spécifique des régions de ce monde, à savoir l'Afrique, et sur comment préserver son immense patrimoine. » De son côté, Mme Susanne Schnuttgen a indiqué que cette rencontre s'inscrit dans un processus de renforcement des aides aux pays dans le domaine du patrimoine par le biais de stratégies d'évaluation soumises par les experts/facilitateurs qui seront invités dans des ateliers pour donner un aperçu de la situation du patrimoine immatériel dans sa région. L'atelier est divisé en deux parties : l'un consacré aux politiques et l'autre à la revue du programme de renforcement des capacités en Afrique. Ces ateliers accueilleront également quelques membres de la banque d'experts de l'Unesco Notons que, selon l'Unesco, le contient africain est le principal bénéficiaire de ce programme avec quelque 25 pays bénéficiant de projets de renforcement de leurs capacités.