Les journées portes ouvertes sur les nanosciences et les nanotechnologies, clôturées mercredi à l'Hôtel Eden de Sidi Bel Abbès, ont été l'occasion de mettre en valeur les résultats de nombreux projets de recherches menés dans le cadre des Programmes nationaux de recherche (PNR). Organisées par l'agence thématique de recherche en sciences et technologie, sous l'égide de la direction de la recherche (DGRSDT), ces journées, ponctuées de débats, ont été consacrées à plusieurs thèmes portant notamment sur l'utilisation de la nanotechnologie dans les domaines liés à la sécurité et à la protection de la santé humaine et de l'environnement. Les nanosciences et nanotechnologies peuvent être définies comme étant l'ensemble des études et des procédés de fabrication et de manipulation des structures, dispositifs, et systèmes matériels à l'échelle du nanomètre (nm). Selon Pr. Azzedine Boudriou, chercheur à l'Université Paris 13, les recherches en nanosciences et en nanotechnologies sont devenues, aujourd'hui, indispensables, en particulier pour les pays émergents. Dans sa communication axée sur les «nanotechnologies ou la révolution invisible», il a rappelé que les nanotechnologies sont la «première révolution scientifique et technologique économiquement importante depuis la seconde guerre mondiale». Le conférencier, qui s'est longuement exprimé sur les enjeux technologiques et sociétaux importants que constituent les nanotechnologies, n'a pas manqué de souligner que «le pays qui conduira la découverte et la réalisation des nanotechnologies aura un avantage considérable sur la scène économique et militaire pour les décennies à venir». Selon lui, la consolidation du réseau national de recherche en nanotechnologie constitue une priorité technologique pour lequel tous les moyens et les compétences doivent être mobilisés. Dans ce sens, le directeur de la DGRSDT, M. Abdelhafid Aoureg, a indiqué que l'Algérie s'est «résolument engagée» depuis quelques années dans un ambitieux et vaste programme de recherche, mobilisant quelque 377 chercheurs pour la concrétisation de 71 projets. En marge de cette manifestation scientifique, M. Aoureg a déclaré à El Watan que le premier essai de drone (avion sans pilote) fabriqué par une jeune équipe de chercheurs algériens aura lieu le 5 juillet prochain à Sidi Bel Abbès. Cet appareil, fabriqué au niveau de la plate forme technologique de Bou-Ismail (Tipaza), a été conçu pour la surveillance des frontières et des installations pétrolières dans le Sud du pays. Mesurant 12 mètres, ce prototype disposera d'une autonomie de 6 heures de vol et d'un rayon d'activité de 20 kilomètres.