A ce propos, Tahar Hedjar a fait savoir que la rencontre verra la participation de tous les acteurs et partenaires de l'université sans exclusion. « Toutes les propositions et suggestions allant dans le sens de l'amélioration du niveau de l'université algérienne seront librement exposées », a-t-il annoncé. « Elles serviront de substrat pour la rédaction des recommandations finales. Les différents syndicats du secteur et les organisations estudiantines seront représentés au cours de cette conférence », a-t-il affirmé. Selon le ministre, « des invitations seront transmises aux opérateurs économiques et industriels ». « Nous attendons également des propositions de la part des acteurs de la sphère économique car 80% des diplômés universitaires sont employés dans des secteurs d'activité économique », a-t-il indiqué. Impliquer les acteurs économiques dans l'évaluation des réformes universitaires est, selon le ministre, une nécessité dans la mesure où l'objectif escompté est de permettre au maximum d'étudiants d'effectuer leurs stages pratiques dans des structures économiques. « L'étudiant sort de l'université avec un capital savoir appréciable. Pour parfaire son cursus, il est nécessaire de suivre un stage pratique pour être totalement apte à affronter le monde du travail », souligne-t-il. Cette approche que sous-tend le rapprochement entre la sphère universitaire et le monde socioéconomique, notamment par l'adaptation des spécialités dispensées avec les besoins du marché, a déjà été mise en œuvre dans le cadre de la nouvelle loi d'orientation de la recherche scientifique et du développement technologique adoptée récemment par le parlement. Par cette loi, un nouveau diplôme, en l'occurrence doctorat d'entreprise, a été institué. Pour le volet relatif au dialogue avec les partenaires sociaux, le ministre a fait savoir que des rencontres périodiques seront tenues annuellement au niveau central et des universités pour débattre de tous les problèmes. « Pratiquement, nous avons tenu des rencontre bilatérales avec les syndicats des enseignants et des fonctionnaires du secteur ainsi que les organisations estudiantines. L'objectif est de mettre en place un comité de consultation et de dialogue qui se réunira trois fois dans l'année. Durant ces rencontres, nous mettrons au courant nos partenaires de toutes les décisions et informations concernant la bonne marche de l'université et de la recherche scientifique. Le comité sera l'espace idoine pour débattre des problèmes en vue de trouver des solutions rapides et efficaces », a expliqué le ministre. Une universitépour Tipasa Tahar Hadjar a exprimé, hier, le souhait de voir le centre universitaire de Tipasa, qui accueille actuellement quelque 8.000 étudiants, dont 3.600 sont des nouveaux bacheliers, devenir une université. Les responsables du centre, qui dispose actuellement de quatre départements (sciences économiques, droit et sciences politiques, sciences humaines, langues et lettres arabes), partagent ce souhait. « Avec la réception l'année prochaine de 5.000 places pédagogiques et l'introduction des sciences et technologie et des sciences naturelles et de la vie, le centre sera suffisamment doté pour prétendre au rang d'université », estime le ministre. Cette année, 100 enseignants dans différentes filières ont été recrutés par le centre universitaire de Tipasa. Le corps d'encadrement se compose désormais de 200 enseignants. Cet effectif sera revu certainement à la hausse l'année prochaine. On annonce l'introduction de nouvelles filières.