Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a prévu une série de mesures pour mener à bien la rentrée universitaire 2015-2016 dont le renforcement des structures universitaires et les services en faveur de plus d'un million et demi d'étudiants. Dans un entretien accordé samedi à l'APS, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a précisé que le nombre sans précédent de bacheliers cette année (363.141 étudiants) a amené le secteur à prendre certaines mesures, notamment la réception de nouvelles structures offrant 76.000 nouvelles places pédagogiques et 50.000 lits supplémentaires. Plus de 3.000 enseignants universitaires ont également été recrutés cette année, portant le nombre total à plus de 54.000 enseignants, soit un enseignant pour 22 étudiants, conformément aux normes internationales, a-t-il ajouté. Concernant le prolongement des horaires pédagogiques pour faire face à la pression relevée dans certains établissements universitaires, M. Hadjar a indiqué qu'il s'agissait d'une simple proposition qui sera appliquée dans quelques universités et "non une décision contraignante pour tous les établissements universitaires". S'agissant de la surcharge des chambres universitaires, le ministre s'est engagé à régler le problème "incessamment". A propos de la conférence nationale d'évaluation du système L.M.D, prévue avant la fin de l'année, M. Hadjar a précisé que le but de ce rendez-vous était d'améliorer le rendement de ce système en cernant ses avantages et en remédiant à ses lacunes. La conférence vise également à "consolider" la relation entre l'université et la société en associant la sphère économique et le patronat, a-t-il ajouté. Les rencontres avec les syndicats du secteurs et les organisations estudiantines agréées visent à réunir un climat social serein dans le cadre d'un dialogue constructif pour la prise en charge des attentes et préoccupations exprimées", a soutenu M. Hadjar. Le ministre a affirmé que son département mettra en place deux commissions de coordination et de concertation précisant que la première concernera les enseignants les chercheurs et les travailleurs du secteur et la seconde les étudiants. Des rencontres trimestrielles avec les dites commissions permettront aux partenairex sociaux de rester informés périodiquement des décisions adoptées par le secteur et de s'enquérir des problèmes pouvant survenir à l'effet de leurs apporter les solutions, a soutenu M. Hadjar. Pour ce qui est de l'activité de la commission chargé de la carrière professionnelle des enseignants, le ministre a fait savoir que les consultations seront parachevées pour dégager une mouture finale des statuts de l'enseignant. S'agissant de l'Académie des sciences et des technologies, M. Hadjar a assuré que son département s'attelais à trouver un siège à cet organisme qui sera, a-t-il dit, "prochainement" installée en complétant les autres membres afin d'atteindre 200 adhérents. Pour parachever cet édifice académique, le ministère compte créer deux autres académies, l'une consacrée aux sciences médicales et l'autre aux lettres, langues et arts, ainsi qu'une instance dédiée à l'astronomie et un institut international de mathématiques, a fait savoir M. Hadjar. Concernant ses missions, l'Académie des sciences et des technologies d'Algérie contribue au progrès des sciences et technologies et leurs applications, exerce un rôle d'expertise et de conseil et encourage la vie scientifique par la publication de revues assurant la diffusion de nouveaux résultats à destination des communautés scientifiques nationales et internationales et la participation au débat scientifique sur les grands thèmes d'actualité.