L'utilisation du béton blanc est l'une des solutions que proposent les professionnels de la construction en vue d'améliorer l'architecture de nos bâtiments en matière de durabilité, d'esthétique et de coût. Une technique qui vient remplacer le béton gris qui a prévalu dans nos constructions depuis l'indépendance à ce jour. C'est sous le parrainage du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, que le cimentier Lafarge, premier partenaire économique de l'Algérie, a organisé, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger, un séminaire relatif aux technologies du béton sous le thème « Plus vite, moins cher et plus beau », auquel ont pris part des experts de la construction, des architectes algériens et étrangers de renommée mondiale et les représentants des pouvoirs publics. Pourquoi le choix du béton blanc ? Selon les organisateurs, le béton blanc « s'est imposé, en quelques années, comme le matériau incontournable de la décoration intérieure et extérieure ». Et pour cause : « Il est doté d'un éventail de teintes, d'aspect et de matières infinies, il épouse tous les projets d'aménagements intérieur et extérieur, public ou privé : terrasse en béton désactivé, allée en béton sablé menant à la maison, abords extérieurs de surfaces commerciales en béton imprimé, halls d'accueil d'hôtel ou de restaurant en béton poli, aires de jeux de centre de loisirs en béton coloré... Innovant, ultra tendance, durable et facile à entretenir. » Pour Azzem, secrétaire général au ministère de l'Habitat, ce matériau permet de donner un nouveau look à notre bâti. « Le béton blanc est une nouvelle culture à laquelle les professionnels doivent donner un intérêt particulier pour l'amélioration du cadre de vie », a-t-il indiqué. Le directeur marketing de Lafarge Algérie a fait savoir, pour sa part, que le béton blanc est le « matériau le plus noble », il est utilisé « dans beaucoup de pays dans les ouvrages les plus prestigieux ». « C'est une ressource disponible en Algérie et il peut être utilisé dans des projets locaux esthétiques et durables », dit-il. Pour Djamel Chorfi, le président de l'ordre national des architectes, ce matériau de construction dont l'Algérie « enregistre un besoin énorme, besoin qui permettra de résoudre beaucoup de soucis qui préoccupent les architectes et les maîtres d'ouvrages, offre des espaces plus larges, un confort visuel perdu avec toutes les constructions inachevées et une alternative pour les architectes de corriger cette image », dit-il. Il permet également à Alger qui a perdu sa blancheur de « retrouver son prestige d'antan à travers la restauration et la réhabilitation de son patrimoine immobilier vétuste », affirme-t-il, « comme la Casbah et participe à l'embellissement de nos villes et quartiers ». Chorfi a, par ailleurs, souligné l'intérêt « d'actionner ce partenariat économique afin de développer et de promouvoir l'architecture de notre pays à travers des techniques et des technologies innovantes ». Il est temps « de rechercher l'art de construire et de révolutionner nos ouvrages surtout qu'il existe une gamme variée et très large de produits qui offrent plus de possibilités en matière de qualité et d'esthétique », selon lui. Cela permet aussi de réduire les coûts d'entretien et de maintenance. Une nette amélioration a été enregistrée, affirme-t-il, en matière d'investissement et de production de matériaux de construction (ciment blanc et béton blanc) ces deux dernières décennies. Malheureusement, « les investisseurs ne sont pas outillés dans le domaine du marketing pour faire connaître leurs produits », dit-il.