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« De nouvelles dispositions dans les contrats de financement des films coproduits par l'Algérie » M. Mihoubi en marge de l'ouverture de l'année universitaire
Le ministère de la Culture prévoit d'introduire de nouvelles dispositions dans les prochains contrats de financement des films coproduits par l'Algérie lui conférant un « droit de regard » sur leur participation à des festivals internationaux, a indiqué, jeudi dernier à Alger, le ministre de la Culture. Azzedine Mihoubi, qui s'exprimait en marge de l'ouverture de l'année universitaire des établissements sous tutelle du ministère de la Culture, réagissait aux polémiques suscitées par la sélection de films algériens à des festivals en Israël. Selon M. Mihoubi, son département pourrait aller jusqu'à « interdire » aux films financés - « à quelque hauteur que ce soit »- par l'Algérie de participer à certains festivals. Le film « Madame Courage » de Merzak Allouache, qui participe actuellement au Festival international du film de Haïfa (en Palestine occupée), a suscité une nouvelle polémique, quelques mois après que « L'Oranais » de Lyes Salem, sélectionné dans un autre festival israélien, a soulevé une vague de protestations avant que son auteur ne le retire de la programmation du festival. M. Mihoubi a, par ailleurs, rappelé que son ministère « n'exerce aucun pouvoir de tutelle » sur le film de M. Allouache, affirmant que « Madame Courage » a bénéficié d'un financement « à hauteur de 20 millions de dinars dont 8 déjà versés », comme première tranche de la contribution du ministère de la Culture. Jugeant cette participation financière « limitée », le ministre a indiqué que « la responsabilité liée à ce film relève de son seul producteur », Baya Films. Dans des propos rapportés, mercredi dernier, par le quotidien arabophone El Khabar, Merzak Allouache a déclaré n'avoir « pas encore reçu » le montant prévu par l'accord avec le ministère, une subvention qui, a-t-il dit, « ne permet pas de considérer le ministère de la Culture comme coproducteur » de son dernier film. « La sélection d'un film à un festival, fut-il israélien, n'engage ni l'Etat algérien qui n'est pas coproducteur du film ni ses aides qui ne sont pas conditionnées par des critères de diffusion internationale », écrit, par ailleurs, Merzak Allouache, dans une lettre ouverte publiée, jeudi dernier, et dont l'APS a reçu une copie. Dans sa lettre, le cinéaste algérien affirme « assumer » la présence de son film au festival israélien « tout en acceptant les opinions contraires » dès lors, écrit-il, qu'elles s'expriment « sereinement ».