Le public algérien se délectera du passage des derviches tourneurs de Konya, les 8 et 9 octobre au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, Alger, à l'initiative de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). Selon des spécialistes et d'un point de vue psychothérapeutique, la danse des derviches possède plusieurs implications. Elle se définit comme un système de développement des potentialités humaines. La danse derviche et son rythme souple et progressif activent le mécanisme parasympathique du système nerveux autonome permettant une régulation et un apaisement de l'organisme. Des études réalisées à l'université de Cologne en Allemagne démontrent l'efficacité de la danse sur le renforcement du système immunitaire. Pour rappel historique, la tradition des derviches tourneurs (interdite à la venue de Mustapha Kemal Attaturk au pouvoir à Istanbul, avant d'être rétablie) s'est répandue dans tous les pays voisins de la Turquie, comme la Syrie, la Macédoine, la Bosnie et l'Egypte. Mené par Deur Erdem, l'ensemble des derviches tourneurs de Konya existe depuis 1996. Il est composé d'une vingtaine de membres entre musiciens, chanteurs et danseurs. Il a produit plusieurs albums. Ses concerts attirent toujours les grandes foules, notamment au festival annuel de la musique mystique qui est organisé chaque hiver. L'ensemble Konya ne cesse de faire des tournées à travers le monde, soutenu par le ministère turc de la Culture et du Tourisme : Etats-Unis, Corée du Sud, Indonésie, Canada, Grande-Bretagne, Chine, Slovénie. Cet ensemble s'est déjà produit en Algérie durant le mois du ramadhan en 2009.