La rentrée universitaire s'est déroulée dans le respect du calendrier établi par la tutelle. Le dispositif mis en place a permis l'accueil de 358.129 nouveaux bacheliers au sein des établissements de l'enseignement supérieur. Le taux d'accroissement des effectifs est de 61% par rapport à l'année dernière. Le secteur a accueilli, au titre de l'année en cours, un effectif estudiantin global d'environ 1,5 million d'étudiants, tous cycles confondus. C'est le constat établi, hier, par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, à l'ouverture de la conférence nationale des universités. Pour le ministre, « il y a lieu de déployer davantage d'efforts pour améliorer la vie dans les résidences universitaires ». « Cette condition constitue un axe prioritaire dans la politique du secteur car elle permet à l'étudiant de se consacrer totalement à ses études », a-t-il ajouté. Le département de Hadjar s'attelle à accélérer la réalisation des projets en cours afin de faire face au problème de surcharge de certaines résidences universitaires. Le ministre a, à l'occasion, appelé les chefs d'établissement à encourager les étudiants désireux de créer des clubs scientifiques ou participer aux manifestations scientifiques ou culturelles organisées aux plans national ou international. Le ministre n'a pas manqué de relever que les conditions économiques du pays nécessitent la rationalisation des dépenses. C'est ce qui explique, selon lui, la mise en place de mesures pour la normalisation de la gestion des établissements universitaires, des laboratoires de recherche et des œuvres universitaires. Il citera, entre autres, l'actualisation de la grille d'évaluation des établissements pédagogiques et la modernisation de l'acte de gestion, par l'introduction des TIC, notamment la biométrie dans la gestion des ressources humaines, financières et matérielles. Le ministre a affirmé avoir chargé l'inspection générale d'élaborer des guides de bonne pratique qui faciliteraient les missions des chefs d'établissement et des œuvres universitaires. Installation prochaine de l'Académie des sciences Le ministère procédera le 30 de ce mois à l'installation de l'Académie des sciences et des technologies d'Algérie (Asta). Cette institution donnera, de l'avis du ministre, un nouvel élan au secteur de la recherche scientifique et du développement technologique. Selon lui, « elle contribuera au développement des sciences et de leurs applications et conseillera les pouvoirs publics ». Elle servira d'interface auprès des instances scientifiques internationales. « Toutes les dispositions ont été prises pour permettre à cette instance de jouir de son autonomie, son indépendance et d'être constituée de membres répondant aux critères scientifiques universels, », a souligné Hadjar. Une réflexion est engagée pour la création d'une institution dédiée à l'astronomie et ce, en application d'une orientation du président de la République. Il est également prévu la mise en place d'une académie des sciences médicales et une autre des lettres et des arts. Nouvelles structures pour le dialogue Par ailleurs, le ministre s'appuie sur le dialogue dans la relation de la tutelle avec ses partenaires sociaux. Les responsables du secteur ont tenu, au mois de septembre, une série de réunions avec les membres des bureaux nationaux des syndicats des enseignants et des travailleurs et les représentants des organisations estudiantines. La démarche consiste à tenir des réunions trimestrielles avec les partenaires sociaux pour examiner dans les délais toutes les questions susceptibles d'affecter la bonne marche des établissements universitaires. Elle prévoit la création de deux structures de veille. La première sera composée de représentants de la tutelle et des syndicats des enseignants et des travailleurs. La seconde concernera les organisations estudiantines agréées. Selon le ministre, « ces deux structures constitueront le cadre idéal pour le dialogue et la concertation ».