Douze pays du Pacifique ont scellé, lundi dernier, un accord donnant naissance à la plus vaste zone de libre-échange au monde après cinq ans de négociations conclues par une session marathon de cinq jours. L'accord sur le Trans Pacific Partnership (TPP) prévoit une ouverture substantielle des marchés des produits agricoles pour le Canada, les Etats-Unis et le Japon, que ce soit pour le sucre, le riz, le fromage ou le bœuf. Il vise à fixer des règles pour le libre-échange du « XXIe siècle » et presse la Chine, qui ne fait pas partie des douze pays signataires, d'adapter ses propres règles en matière de commerce, d'investissement et de droit commercial à celles établies par le TPP. Les pays signataires (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Etats-Unis et Vietnam) représentent 40% de l'économie mondiale. Le président américain Barack Obama, qui a fait de ce dossier l'une des priorités de son second mandat, a salué la conclusion de l'accord en jugeant qu'il reflétait « les valeurs américaines ». Dans un communiqué, il a souligné que « nous pouvons aider nos entreprises à vendre plus de produits et de services à travers le monde ». Pour le président américain, « quand près de 95% de nos clients potentiels vivent en dehors de nos frontières, nous ne pouvons laisser des pays comme la Chine écrire les règles de l'économie mondiale ».