Le sommet de l'Apec s'est achevé hier à Bali sans avancée notable sur le Partenariat trans-Pacifique, en l'absence du président des Etats-Unis, Barack Obama. Dans une déclaration publiée à l'issue de la rencontre, les 21 Etats membres, du forum de Coopération économique de l'Asie-Pacifique, qui représentent plus de la moitié de la richesse mondiale, ont souligné la «trop grande faiblesse» de la croissance mondiale et la persistance des «risques» sur l'économie. Sans prendre de décision concrète, ils ont promis de «promouvoir une croissance durable» dans la région et réitéré leur «engagement envers une libéralisation du commerce et des investissements d'ici à 2020» Mais cette ambition à long terme est concurrencée par deux autres projets de libre-échange. D'un côté, les Etats-Unis défendent un Partenariat trans-Pacifique (TPP), qui regrouperait 12 pays, à l'exception notable de la Chine. Pékin n'exclut pas totalement de rejoindre un jour le TPP mais lui préfère un projet concurrent exclusivement asiatique, réunissant 16 pays, sans les Etats-Unis. Cette initiative est défendue par l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) et sera au coeur des discussions lors de son sommet qui s'ouvrira à Brunei aujourd'hui, juste avant celui de l'Asie de l'Est dans le même sultanat. En ce qui concerne le TPP, le communiqué commun publié à l'issue de la rencontre, assure que le parachèvement des négociations sur la mise place de cette zone de libre-échange est «en bonne voie» sans pour autant s'engager fermement sur une conclusion d'ici à la fin de l'année, comme voulu par Washington mais mise en doute par plusieurs partenaires. Le partenariat, qui veut regrouper 40% du PIB mondial, doit réunir l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, les Etats-Unis, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.