L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a recommandé, mardi dernier, dans un rapport, l'élargissement de la protection sociale pour la grande majorité des populations rurales pauvres de la planète qui ne bénéficient pas de cet outil essentiel dans les campagnes d'éradication de la famine. Ce rapport sur la situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture, plus connu sous son acronyme anglais Sofa (State of Food and Agriculture), a été diffusé à la veille des célébrations de la Journée mondiale de l'alimentation (16 octobre) dont le thème, cette année, porte sur le rôle important que joue la protection sociale pour briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale. « Les programmes de protection sociale permettent aux ménages d'accéder à plus de nourriture souvent en augmentant ce qu'ils cultivent eux-mêmes et aussi de rendre leur alimentation plus diversifiée et plus nutritive », a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, soulignant que « ces programmes ont un impact positif sur la nutrition infantile et maternelle, ils réduisent le travail des enfants et améliorent la fréquentation scolaire, autant de facteurs propices à l'accroissement de la productivité. » Environ un tiers seulement des personnes les plus pauvres du monde sont couvertes par une forme quelconque de protection sociale. Et les taux de couverture plongent encore plus bas en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, régions qui détiennent la plus forte incidence d'extrême pauvreté, selon le rapport.