Le projet de loi des finances pour 2016 permet aux opérateurs privés de créer et de gérer des zones d'activité ou des zones industrielles à condition qu'elles ne soient pas sur des terrains agricoles, a indiqué, hier, à Biskra, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. « Le projet de loi des finances pour 2016 propose d'ouvrir aux opérateurs privés l'opportunité d'aménager, de lotir et de gérer des zones industrielles et d'activité sur les terrains leur appartenant sans que ceux-ci ne soient de vocation agricole », a-t-il déclaré lors de son intervention aux travaux de la 18e réunion tripartite. Il a également annoncé la libération, durant octobre en cours, de 31 parcs industriels sur les 49 programmés à travers le territoire national. Le ministre a, en outre, indiqué que l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) venait de mettre à la disposition des walis, les schémas globaux d'aménagement des sites, leur permettant ainsi d'attribuer les lots au profit des porteurs de projets qui, à leur tour, peuvent entamer les démarches de réalisation en parallèle à l'aménagement des parcs. « Si vous additionnez ces mesures, vous verrez se déployer une feuille de route résolue à donner naissance à un véritable marché du foncier économique, libéré de la contrainte administrative, de la spéculation et de la pression s'exerçant sur le domaine privé de l'Etat », a affirmé Bouchouareb. En cohérence avec cet objectif, l'Aniref connaîtra, selon le ministre, une « profonde réorganisation » pour s'adapter aux nouvelles exigences pour qu'elle puisse se focaliser sur ses missions essentielles. L'ambition du gouvernement à travers toutes ces mesures, explique-t-il, est de construire un « vrai marché du foncier économique ». Bouchouareb a également tenu à rappeler que le gouvernement serait rigoureux dans la gestion de ce foncier, citant la disposition de la LFC 2015 qui taxe les terrains non exploités après trois ans de leur octroi. « Chaque mètre carré délaissé a un coût en entreprises non créées, en croissance retardée, en recettes non générées et en emplois hypothéqués », a-t-il estimé. Il a considéré que « la négociation couronnée de succès par la reprise de la totalité du capital du complexe d'El-Hadjar par le groupe Imetal sans débourser le moindre sou fait partie de ces choix stratégiques de notre ambition industrielle qui consacre comme structurante la construction d'une filière sidérurgique et métallurgique forte et capable de satisfaire la demande locale et d'envisager l'export ».