La commémoration de la Journée de l'émigration constitue un serment à l'Algérie, a indiqué le ministre lors d'une rencontre organisée au musée du moudjahid de Béchar. Cette commémoration, placée cette année sous le signe de « 17 Octobre : serment, fidélité et engagement », constitue un serment à l'Algérie, une fidélité au message des martyrs et un engagement avec l'Etat algérien sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé le ministre. Depuis l'indépendance, et pour la première fois, la wilaya de Béchar abrite les festivités officielles et manifestations nationales commémorant les manifestations du 17 Octobre 1961, ce qui constitue « un message que nous portons pour signifier que les sacrifices consentis reflètent l'unicité du peuple algérien », a-t-il ajouté. « C'est un message de pérennisation des luttes de notre peuple et, en même temps, un message de Novembre 1954 à transmettre aux nouvelles générations », a souligné le ministre. Cette commémoration a donné lieu aussi à la baptisation au nom du moudjahid et poète Kerroumi Ahmed (1918-2002) d'une bibliothèque communale, dans la nouvelle zone urbaine du sud de la commune de Béchar. Le ministre avait présidé, également, à cette occasion, une cérémonie de recueillement et de dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs de la Révolution du 1er Novembre 1954. Par ailleurs, Zitouni assisté à la projection du film « Lotfi » du réalisateur Ahmed Rachedi, qui met en exergue le parcours politique et militaire du colonel Lotfi, chef de la Wilaya V historique, mort les armes à la main, le 27 mars 1960, à Djebel Béchar. Un musée du moudjahid, nouvel espace historique et culturel retraçant la résistance du peuple algérien contre le colonialisme français, a été aussi inauguré. Par ailleurs, et dans la wilaya de Djelfa, un monument historique a été inauguré à l'occasion de la commémoration du 54e anniversaire des manifestations du 17 Octobre 1961. Erigé au niveau de la forêt Taghersane, dans la commune de Taadhimt (25 km à l'ouest de Djelfa), à l'initiative de l'association 1er-Novembre 54 de la wilaya, il rappelle un événement douloureux survenu en octobre 1957 dans la région, un massacre à l'instigation du traître Bellounis. Les massacres abominables, qui ont eu pour théâtre le mont Ezzebache, ont fait 27 chouhada, des officiers et djounoud de l'Armée de libération nationale, qui ont subi les pires tortures avant leur mise à mort, ont relaté des personnes très au fait de ces événements. Le seul rescapé de ces massacres fut le moudjahid Hani Mohamed Ben Lhadi qui a sauté, poings liés, du camion, avant de s'engouffrer dans la forêt, en dépit des poursuites, vaines, engagées par l'ennemi. Le wali Abdelkader Djellaoui a lancé un appel aux responsables de la direction des moudjahidine, de l'ONM et de tous les partenaires concernés, afin de procéder au recensement de tous les sites historiques en vue d'une réhabilitation ou d'un aménagement.