« L'Algérie a ratifié toutes les conventions relatives à l'environnement et reste toujours engagée à prendre en charge la problématique du changement climatique dans sa stratégie nationale de l'environnement et son plan d'action pour l'environnement et le développement durable », a indiqué Ould-Khelifa dans une allocution au sommet parlementaire de haut niveau sur les enjeux climatiques et environnementaux dans la région euro-méditerranéenne. Le président de l'APN a rappelé que l'Algérie avait pris l'initiative de créer l'Agence nationale des changements climatiques depuis 2005, est reste « déterminée » à mettre en œuvre une politique globale de lutte contre le changement climatique, classé comme « risque majeur ». L'Algérie a également mis en place une stratégie nationale sur les effets du réchauffement climatique qui a permis le lancement du plan national de lutte contre le changement climatique, a-t-il ajouté. Ould-Khelifa a, en outre, indiqué qu'« en application des instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie s'est attelée à concilier environnement et développement durable, en garantissant la préservation de la biodiversité, et la protection des écosystèmes sur les côtes, les montagnes, la steppe et les oasis ». Il s'agit aussi d'adapter une politique « proactive » afin d'appliquer le plan d'adaptation au climat et de poursuivre les efforts entrepris dans ces futures politiques, en raison de leur impact sur le développement durable du pays », a-t-il relevé. Le chef de l'Etat, rappelle Ould-Khelifa, avait souligné l'importance de la prise en charge de la problématique des catastrophes naturelles et industrielles, à l'exemple des inondations, de l'ensablement, de la désertification et des glissements de terrain, tout en insistant sur l'importance des équilibres environnementaux à travers des campagnes de boisement et la réduction des gaz polluants et la promotion de la gouvernance énergétique. L'Algérie a également adopté un plan pour l'élimination des déchets dangereux, en réduisant de la taille des stocks, en interdisant les produits toxiques en infligeant des amendes à ceux qui polluent l'environnement et la promotion des partenaires verts qui préservent l'environnement. Ould-Khelifa a indiqué, par ailleurs, que la protection de l'environnement en général et le défi du changement climatique en particulier constituent des « préoccupations qu'ils nous incombent de prendre en charge ». Il a mis en évidence la complexité et la sensibilité de la question du changement climatique et les enjeux qui lui sont liés du point de vue écologique, économique, de développement, de la sécurité et du point de vue humain. Le président de l'APN a appelé, à cet égard, à la mise en place d'un « plan stratégique » pour l'appui technologique et le renforcement des capacités afin de « promouvoir le développement durable et établir un dialogue dans lequel toutes les parties s'accordent sur le changement climatique ». Ould-Khelifa a souligné, en outre, l'« urgence » d'instaurer une solidarité Sud-Sud fondée sur la question climatique pour « atteindre les Objectifs du millénaire », appelant les pays riches à « remplir leurs obligations financières supplémentaires pour l'aide publique au développement, tel que stipulé dans les conventions ratifiées à cet égard et destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre et l'adaptation aux changements climatiques pour les pays pauvres et les pays en développement ». Le président de l'APN a exprimé son espoir de voir la communauté internationale parvenir, lors du sommet mondial prévu en décembre prochain à Paris, à « réaliser des résultats positifs de façon à consacrer les valeurs morales, de justice et de solidarité entre les générations et de manière à répondre aux aspirations de nos peuples ». « Cela ne peut se réaliser sans prévoir les outils et les mécanismes de travail nécessaires de suivi des projets aux niveaux national, régional et international et les adapter aux spécificités de chaque région, ce qui aboutira à un nouveau départ, nous permettant ainsi d'aller de l'avant en vue de construire pour tout le monde un avenir prometteur et solidaire dans le but de préserver la nature, l'homme, la paix et l'espoir », a-t-il conclu.