Afin de susciter un débat autour des préoccupations et problèmes auxquels font face les éleveurs et agriculteurs, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a lancé un appel, dimanche dernier à Alger, instruisant les wilayas ainsi que les comités et les chambres de l'agriculture pour la mobilisation de tous les moyens du secteur en matière de coordination au niveau central et local. L'ouverture de l'investissement et le problème du foncier agricole étaient les questions majeures évoquées lors d'une réunion avec le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa). A cette occasion, le ministre a estimé que le vaste domaine du secteur agricole nécessite une grande mobilisation afin de mettre en œuvre les recommandations du Premier ministre et le plan quinquennal pour l'organisation de la production, à l'horizon 2019, et des filières agricoles. Il a été également question de la formation des jeunes agriculteurs en particulier, affirmant à ce sujet que «nous allons soutenir les jeunes agriculteurs dans les campagnes pour qu'ils soient la locomotive du secteur aux côtés des jeunes diplômés des universités et instituts». Afin d'alléger les charges sur les agriculteurs, M. Ferroukhi a réaffirmé la disposition de son secteur à promouvoir les échanges et le dialogue entre les agriculteurs, les organisations et le gouvernement pour en dégager les mesures à adopter. Selon le SG de l'Unpa, ce qui a conduit au manque d'intérêt de la main-d'œuvre pour ce secteur est le fait que les agriculteurs restent lésés en ce qui concerne leurs droits au logement rural, ainsi qu'à la couverture sociale et sanitaire. Dans ce sens, Mohamed Ailaoui a présenté des propositions portant notamment sur la représentativité des paysans dans les commissions relevant du secteur agricole, dont les chambres de l'agriculture, et a souligné la nécessité de garantir un seuil minimum et de plafonner les prix pour éviter toute perte aux agriculteurs. Le premier responsable de l'Unpa a également fait part du refus catégorique des agriculteurs de payer une redevance au titre des exploitations agricoles avec effet rétroactif à partir de 1987, concernant la reconversion du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession, soulignant que la nouvelle loi amendée en 2010, prévoyant la conversion du droit de jouissance en droit de concession, abrogeait la loi 19-87, il a précisé que les agriculteurs de 30 wilayas concernées étaient disposés à payer cette redevance avec effet rétroactif à partir de 2010. Il est à rappeler que 30% des actes de concession restent en suspens au niveau de la justice, contre 70% établis. Aussi, et afin de réduire les charges d'importation de matériels et accessoires d'irrigation de 80%, le responsable appelle à consacrer les périmètres irrigués à la céréaliculture et à soutenir les activités de production de lait comme priorité. M. A-S.