De nouveaux affrontements opposaient hier des groupes de jeunes aux forces de l'ordre sur l'avenue de la Base, un quartier ouest de Brazzaville au lendemain de heurts meurtriers dans la capitale congolaise. Les jeunes harcelaient policiers et militaires déployés sur place, jouant au chat et à la souris en se repliant dans les rues adjacentes lorsqu'ils étaient débordés pour revenir à la première occasion sur l'avenue, où l'on pouvait voir des voitures calcinées ou caillassées la veille. Quatre personnes au moins ont été tuées mardi dernier à Brazzaville et à Pointe-Noire, capitale économique du Congo, lors de heurts entre forces de l'ordre et opposants au référendum constitutionnel de dimanche, qui pourrait permettre au président Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016. Les violences avaient éclaté après l'interdiction d'un rassemblement contre le référendum annoncé par une opposition ayant appelé à la « désobéissance civile » à partir de mardi. Comme la veille, l'internet mobile, les services de minimessages et le signal de la radio française RFI étaient coupés hier à Brazzaville.