La présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba Panza, est arrivée hier à Brazzaville pour sa première visite à l'étranger depuis sa désignation à la tête de son pays, selon la presse locale. Mme Samba Panza a été accueillie à l'aéroport de la capitale congolaise par le président Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine, a précisé la même source. «Le choix de Brazzaville pour ma première sortie est un symbole fort que je voulais marquer», a déclaré Mme Samba Panza à la presse. «Par gratitude et par devoir de reconnaissance, il fallait commencer par ceux qui nous ont accompagnés et qui nous ont aidés dans la résolution de cette crise», a-t-elle ajouté. Mme Samba Panza devait s'entretenir en tête-à-tête avec le président Sassou dans l'après-midi et passer la nuit à Brazzaville avant de quitter le Congo dimanche matin. En Centrafrique, «la situation est très difficile sur le plan sécuritaire. Sur le plan humanitaire, la situation est critique», a-t-elle dit. En dépit de la présence de soldats français («opération Sangaris») et de la Misca, la force de l'Union africaine en Centrafrique, il continue de régner dans ce pays une situation d'extrême violence avec des affrontements interreligieux inédits et des lynchages quotidiens. Mme Samba Panza a succédé le 20 janvier à Michel Djotodia, arrivé au pouvoir par les armes en mars 2013 et contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin à des mois de violences. Avec un millier de soldats déployés en Centrafrique, la République du Congo est le premier pays contributeur aux effectifs de la Misca.