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Un vecteur pour répandre la connaissance et le savoir
20e SILA
Publié dans Horizons le 21 - 10 - 2015

Le salon international d'Alger préoccupe chaque année nos autorités. Nos dirigeants sont conscients de l'importance du savoir, de la technologie et du progrès et leur souci majeur c'est de pouvoir donner aux citoyens les moyens et les voies pour parvenir à ce niveau qui fait que les nations réussissent la satisfaction de leurs besoins matériels et aussi contribuent à leur épanouissement culturel. Dans cet ordre d'idées, tout est entrepris pour que le salon international du livre d'Alger soit en quelque sorte le miroir et le reflet de cette ambition de relever le niveau des citoyens et de leur offrir des possibilités de pouvoir vivre dans le contexte actuel où le monde de la connaissance, du savoir-faire et de la technologie constitue le véritable et authentique vecteur de progrès, de développement et de bien-être social et économique. `
Ainsi, les facilités, les encouragements, les accompagnements de l'Etat représentent les efforts déployés pour assurer à l'ensemble des acteurs du livre un climat efficace et positif pour bien mener leur activité. Ces moyens déployés par l'Etat se retrouvent d'abord dans les infrastructures abritant ce salon international du livre d'Alger. Par l'intermédiaire de la Safex, l'Etat appelle à l'extension des surfaces disponibles de ce grand parc des expositions afin que les maisons d'édition ne soient pas confrontées à des problèmes d'acquisition d'espace. Bien que le livre fasse partie de la sphère économique où la rentabilité joue un rôle important, nos autorités accordent des facilitations se traduisant par un éventail de réductions et d'exonérations. C'est ainsi que pour les maisons d'édition, les prix de participation sont moins onéreux que ceux accordés aux firmes et entreprises de la sphère économique. Concernant la participation étrangère, l'Etat l'exonère des frais de douane en lui allégeant les opérations d'importation et lui permettant d'écouler sa production au sein même de ce salon international du livre. D'autres facilités sont accordées par l'Etat mettant à l'aise les maisons d'édition aussi bien nationales qu'étrangères.
Priorité au livre scientifique
Dans l'enseignement, le livre joue un rôle capital. Il est le support essentiel dans l'accès aux études réussies. Il est vrai qu'avec la technologie moderne, Internet reste le moyen le plus utilisé pour accéder à la connaissance. Cependant, le livre demeure indétrônable pour un enseignement de premier ordre. L'avantage du livre c'est qu'il peut être consulté à tout moment et à n'importe quel endroit. Le livre, par son volume, englobe les étapes et les chapitres nécessaires à la compréhension, à l'analyse, à l'étude des données concernant la matière et la discipline visées. Avec le livre, c'est une sorte d'encyclopédie que le lecteur possède entre ses mains. C'est pourquoi la disponibilité du livre est précieuse et indispensable. Dans cette voie, le livre joue un rôle prépondérant pour les scientifiques, les chercheurs et les étudiants activant dans le domaine scientifique. D'ailleurs, ces acteurs de la recherche scientifique utilisent le livre pour faire communiquer les résultats de leurs analyses et de leurs projets dans l'évolution des technologies modernes et de la science en général. Donc, le livre constitue un moyen puissant au service du développement scientifique. Aussi, les maisons d'édition proposant une panoplie de livres représentant les évolutions nouvelles sont-elles recherchées dans ce salon international du livre. Par conséquent, l'université algérienne est la première bénéficiaire de ces nouveautés dans le domaine scientifique venant enrichir les disciplines d'enseignement.
Conscient de l'importance de ces livres scientifiques, nos maisons d'édition s'efforcent d'établir des liens avec les grandes maisons d'édition internationales afin de signer des conventions leur donnant des droits pour l'acquisition de ces sujets et thèmes demandés par nos universitaires. La coédition devient, dans ce chapitre, un moyen de développer le livre scientifique en Algérie avec de moindres frais et une généralisation de ces livres à l'échelle nationale.
La place importante de la littérature
La création intellectuelle et culturelle algérienne a fait d'énormes progrès depuis l'indépendance. Les auteurs se multiplient et les maisons d'édition tentent de couvrir ce besoin de parution prenant régulièrement de l'ampleur. Que ce soit en langue nationale, en langue française et maintenant en langue amazighe, nous assistons à une profusion de publications où le salon international du livre d'Alger représente un imposant miroir de cette production nationale. Il est vrai que cette production n'atteint pas les chiffres existant dans les pays hautement développés. En France, en Allemagne, dans toute
l' Europe, il paraît chaque mois un nombre colossal de livres. Ce n'est pas le cas en Algérie mais pour un pays émergent comme le nôtre, l'espoir est grand pour une accélération de la production livresque dans le futur. Ce qui est encourageant, c'est qu'il ne se passe pas une semaine dans nos villes sans l'annonce de la parution d'une nouvelle création littéraire.
Nos romanciers utilisent les espaces de librairies pour annoncer la parution de leurs livres et opérer des ventes dédicaces. Le monde algérien des lettres a de belles perspectives d'avenir. Toutefois, le domaine de l'histoire semble prendre le pas sur cette production littéraire. En effet, de nombreux acteurs de la Révolution nationale de novembre éprouvent le besoin de relater les faits glorieux qu'ils ont vécus, contribuant à l'écriture de l'histoire. Le salon international du livre d'Alger constitue ainsi une véritable vitrine de ces publications. Mais encore, les auteurs sont conviés, au cours du déroulement de ce salon, du 27 octobre au 7 novembre, de présenter leurs livres et de se faire connaître du public. Cette présence des auteurs est le côté vivant du salon. D'ailleurs, chaque maison d'édition participant à ce salon manifeste son grand intérêt et engouement à la programmation de ces auteurs. Ce sont surtout les maisons d'édition nationales comme Casbah, Dalimen, Anep et Chihab qui programment le plus la venue de ces auteurs dans leurs pavillons d'expositions. C'est l'occasion pour ces maisons d'édition de faire connaître au public leurs collections anciennes et nouvelles car elles ne se contentent pas seulement d'annoncer leurs dernières publications, mais aussi de rappeler et de faire redécouvrir les titres qui ont connu un grand succès dans le passé.
Essor du livre parascolaire
et de celui pour enfants
En général, les manuels d'enseignement scolaire sont distribués aux élèves par leurs établissements. C'est une maison d'édition étatique qui est à la tête de la publication de ces ouvrages dédiés à l'enseignement primaire, moyen et secondaire. Pour le moment, les maisons d'édition privées n'ont pas droit à l'accès de la publication de ces manuels d'enseignement. Aussi, ces maisons d'édition s'orientent-elles vers la production du livre parascolaire. On assiste à une multiplication des publications de ce genre, et le salon international du livre d'Alger rayonne dans le foisonnement de ce livre parascolaire. On y trouve des sujets et des thèmes de tout genre élaborés pour accompagner, expliquer, commenter et compléter la compréhension des matières enseignées dans ce milieu scolaire : grammaire, vocabulaire, mathématique, histoire, géographie, physique, chimie et aussi dans les langues étrangères, français, anglais, allemand, espagnol... Ce livre parascolaire est présenté en abondance par des maisons d'édition qui se sont spécialisées dans ce genre de publication.
Ce qu'il faudrait souligner, c'est que les prix de ces publications ne sont pas très élevés, permettant son accessibilité par les familles moyennes et les maisons d'édition publiant le livre parascolaire font de véritables affaires durant le salon international du livre d'Alger. C'est, d'ailleurs, la participation à ce salon qui constitue le moment fort de leurs activités. Ces maisons d'édition du parascolaire complémente leurs collections par la présence du livre pour enfants de différents âges, allant des premières années de la vie jusqu'à l'adolescence. Ces livres pour enfants se traduisent par les premiers apprentissages de la langue et des mathématiques et se traduisent aussi par des jeux et également par des contes abondamment illustrés qui aident à la lecture et à la créativité. A propos de langues étrangères, ces maisons d'édition du parascolaire offrent toute une panoplie de dictionnaires et de supports électroniques. Le salon international du livre d'Alger est donc une occasion pour faire redécouvrir, aimer et apprécier les valeurs éternelles et inépuisables. Ce salon veut présenter le livre dans toutes ses dimensions, pour répandre la connaissance et le savoir, aussi bien dans le domaine religieux que dans celui du divertissement et des loisirs résumés par le seul plaisir de la lecture.


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