Spécialisé dans le livre et le dépliant parascolaire pour tous les cursus, Saïs Djamel, professeur à l'université de Bab Ezzouar et responsable des éditions Clic, reconnaît dans cet entretien que son succès demeure le dépliant pédagogique et didactique. -A quand remonte la création de votre maison d'édition ? La maison d'édition Clic a été créée en 2008. J'ai lancé cette maison d'édition parce que je n'étais pas satisfait du produit disponible sur les étals des librairies. Je parle du produit local. Je pensais que je pouvais contribuer à améliorer ce produit sacré, qui est le livre. Vous secondez d'une certaine manière le livre scolaire à travers la variété de vos nombreux dépliants pédagogiques... Non, il y avait du parascolaire à grande échelle mais, premièrement et hélas, la qualité du travail n'était pas convenable. Deuxièmement, il y a également d'autres types de livres pour la lecture générale. Je suis en train d'apporter ma modeste contribution. D'ailleurs, j'ai même innové en créant un certain nombre de produits originaux qui ont fait rage au dernier Salon du livre. Il s'agit de dépliants pédagogiques. Les dépliants les plus demandés sont ceux relatifs aux langues. Les prix pratiqués sont vraiment intéressants : 50 DA le dépliant. J'ai plus de 250 titres et chaque dépliant représente l'extrait, la crème du cours d'une année et l'essentiel du savoir que l'enfant doit obligatoirement acquérir. J'ai ciblé cinq paliers : le préscolaire, le primaire, le moyen, le secondaire et l'universitaire. A titre d'exemple, j'ai un numéro sur le corps humain qui est disponible pour la première année de médecine. Je propose également des livres juridiques originaux. Je viens de lancer l'encyclopédie de la jurisprudence algérienne sur CD, la version 5, qui n'a pour le moment aucun concurrent. Le dépliant marche très bien. Il est très demandé partout en Algérie. Pour vous dire, il y a même des maisons d'édition qui nous reprochent la publication de dépliants. Car, selon elles, cela tuera le livre. Un avis que je ne partage pas, bien évidemment. -Comment arrivez-vous à concilier votre métier d'enseignant et celui d'éditeur ? Vu ma vocation scientifique d'enseignant à l'université de Bab Ezzouar, je propose également des livres scientifiques. Ma vocation n'est pas tellement littéraire. J'essaye d'encourager les auteurs des livres scientifiques dont le travail est plus difficile à publier que dans le travail littéraire. On doit quelque part se sacrifier.Par ailleurs, ce qui nous aide à éditer, c'est que l'on connaît les besoins de nos étudiants et leurs lacunes. On oriente les éditeurs pour qu'ils contribuent à une abstraction facile des modules enseignés à l'université. -Quel est votre regard sur l'édition algérienne ? C'est un marché lucratif. La qualité du travail est rapidement récompensée. Heureusement qu'il y a eu de mauvais travaux qui nous ont permis de progresser assez rapidement. L'édition algérienne progresse d'une façon remarquable. -Quelle est votre appréciation sur le déroulement du Sila ? Ce Sila, à part qu'il a fait énormément chaud, je dirais qu'il est revenu à son pavillon naturel. Cela nous a fait énormément plaisir de nous retrouver ici à la Safex. Je dirais aussi que cela s'est passé très bien, sans aucune surprise.