La maison de la presse de la wilaya de Tizi Ouzou, qui sera inaugurée, aujourd'hui, par le ministre de la Communication, Hamid Grine, est la concrétisation d'un rêve vieux de plus de 20 ans pour les journalistes locaux. C'est dans les années 1990 que les représentants de la presse dans la wilaya avaient entamé des démarches auprès des autorités locales, notamment le wali, pour l'inscription d'un projet d'une maison de la presse. Une demande, qui a été réitérée à maintes reprises auprès des différents chefs de l'exécutif qui se sont succédé à la tête de la wilaya sans recevoir d'écho favorable, en raison, entre autres, « d'indisponibilité d'assiettes foncières ou de moyens de financement », selon des anciens journalistes. Il a fallu, donc, attendre l'année 2009 pour voir naître un espoir de concrétisation de cette doléance, suite au vote par l'Assemblée populaire de wilaya d'une première subvention d'un montant de 60 millions DA, qui sera suivie plus tard d'une deuxième enveloppe de 30 millions DA afin de réaliser le projet tant attendu. Les travaux, confiés à une entreprise locale et suivis par la direction de l'administration locale, en sa qualité de maître de l'ouvrage, ont démarré en septembre 2013, pour un délai de réalisation de 18 mois, prolongé, ensuite, de 5 mois pour diverses raisons. Qualifiée de « véritable joyau architectural » par les représentants de la presse locale, la maison de la presse de Tizi Ouzou, implantée à proximité de la direction de l'éducation sur la route dite de Boukhalfa à proximité des lycées colonel Amirouche et El Khansa, et réalisée en R+2, avec un sous-sol qui fera office de parking, compte, selon sa fiche technique, 40 bureaux, une salle de réunions et une cafétéria. Selon les autorités locales, « l'impact de ce projet est d'améliorer les conditions de travail des journalistes et correspondants locaux », un avis partagé par ces derniers qui estiment que cette infrastructure permettra aux représentants de la presse dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui compte le nombre le plus important de représentants d'organes de presse, une soixantaine de titres et une centaine de journalistes, d'« avoir un lieu de travail digne de ce nom », notamment pour ceux qui ne disposent pas de bureaux. « Certains journalistes, qui ont été parmi les initiateurs de cette revendication d'inscription d'une maison de la presse pour la wilaya de Tizi Ouzou, ne pourront malheureusement pas vivre ce vieux rêve étant à la retraite », ont regretté certains confrères. La maison de la presse de Tizi Ouzou a été baptisée du nom du défunt journaliste Malik Aït Aoudia qui « a beaucoup fait pour l'image de l'Algérie », selon le ministre de la Communication, qui avait souligné, hier, en marge du forum d'El Moudjahid, que « toutes les wilayas n'ont pas eu la chance d'être dotées de ce type d'édifices ».