La visite a permis au ministre de s'enquérir du taux d'avancement des travaux de réalisation de la maison de la presse et des conditions de travail de la station locale de la radio. Grine a profité de l'occasion pour revenir sur « l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des journalistes ». « Je suis très sensible à tout ce qui touche les conditions humaines et professionnelles des journalistes », a-t-il indiqué. Pour lui, « il est inadmissible qu'en 2015, on continue à voir des journalistes percevoir 6000, 8000 ou 12.000 DA, c'est à dire même pas la moitié du SNMG ». Il a de nouveau dénoncé ce qu'il qualifie « de forme d'esclavagisme ». Il ne manquera pas aussi de relever que les éditeurs ont été sensibilisés. « Certains adhèrent à notre démarche pour améliorer les conditions sociales des journalistes et correspondants de presse ». En contrepartie, Grine demande aux journalistes « de faire preuve de plus de professionnalisme, de discernement en respectant l'éthique et la déontologie ». Invité du journal de la radio locale, il a évoqué « la campagne de sensibilisation et la stratégie visant la professionnalisation dans le respect des règles régissant la profession de journaliste ». « Elle commence à porter ses fruits puisqu'il y a de moins en moins d'insultes et d'invectives dans les médias ». Tamazight a toute sa place Abordant la question de tamazight dans le secteur de la communication, Hamid Grine a tenu à préciser que son département consent de gros efforts pour que cette composante de l'identité nationale soit un élément incontournable du monde de la communication. « Ce sont pas moins de 28 stations de radio locale qui ont intégré tamazight dans leurs programmes ». « On vient aussi de lancer le site APS en tamazight. Je souhaite aussi voir les éditeurs lancer des titres dédiés entièrement à cette langue nationale », a-t-il indiqué. Le ministre a précisé qu'il veille personnellement au suivi des travaux engagés pour l'amélioration des réseaux de diffusion des chaînes locales et nationales de radio. « Il n'est pas normal que dans certaines régions du pays, sur un rayon de 70 km, on ne puisse pas réceptionner les radios nationales. Comme il n'est pas normal que l'on capte les radios étrangères dans les wilayas frontalières et pas la radio nationale ». Grine s'est fixé comme objectif l'année 2017 pour que la couverture de la radio nationale soit entre 95 et 100%. L'opération se fera en deux étapes, la première en 2016 avec l'élimination des zones d'ombre et 2017 verra la couverture totale du pays pour les chaînes nationales et l'extension de la plage horaire pour les stations locales. « Elles jouent un grand rôle dans la concrétisation du programme du président de la République et dans le développement local », a-t-il rappelé. A l'issue de sa visite du chantier de la future maison de la presse de Tizi Ouzou, tout en étant admiratif devant la maquette du projet, Grine a émis le vœu de la voir inaugurée en sa présence le 22 octobre prochain, date de la journée nationale de la presse.