Le projet va enfin se réaliser Elle sera inaugurée officiellement le 28 octobre prochain par le ministre de la Communication Hamid Grine. La Maison de la presse de Tizi Ouzou, qui sera inaugurée officiellement le 28 octobre prochain, à l'occasion de la Journée nationale de la presse, portera le nom du journaliste et réalisateur Malik Aït Aoudia, décédé le 30 juillet 2015. C'est du moins ce que nous avons appris de sources généralement bien informées. C'est Hamid Grine, ministre de la Communication, qui fera le déplacement à Tizi Ouzou le 28 octobre prochain pour présider la cérémonie d'inauguration officielle de cette nouvelle infrastructure qui a été longuement revendiquée par la corporation journalistique de Tizi Ouzou depuis le milieu des années 1990 quand le terrorisme menaçait quotidiennement la vie des journalistes. A l'époque déjà, les correspondants de presse locaux ne rataient aucune occasion pour interpeller les autorités de wilaya sur la nécessité impérieuse de construire une Maison de la presse dans le but de minimiser les risques qui pesaient sur les journalistes. Mais il a fallu patienter durant de longues années pour que ce rêve se réalise. Des journalistes, qui faisaient partie du collectif qui demandait notamment aux walis de l'époque et autres responsables d'user de leurs prérogatives pour concrétiser ce projet, ne sont malheureusement plus de ce monde. Certains parmi eux ont été assassinés, à l'instar de Saïd Tazrout et de Achour Belghezli. D'autres sont tout simplement décédés. Parmi les journalistes qui exerçaient à Tizi Ouzou dans les années 1990 et qui ne sont plus de ce monde, on pourrait citer Rachid Hamdad, Aomar Aït Si Ahmed et Salem Hamoum qui nous a quittés récemment. En guise d'hommage à tous les journalistes ayant exercé dans la wilaya de Tizi Ouzou et nous ayant quitté, les autorités locales devraient penser à réaliser des portraits à l'entrée de la nouvelle Maison de la presse afin que nul n'oublie leur sacrifice. Rappelons que le journaliste Malik Aït Aoudia dont la Maison de la presse de Tizi Ouzou devrait porter le nom, en plus d'avoir été journaliste, et correspondant du magazine français «Marianne» durant plusieurs années, était un réalisateur talentueux qui s'était spécialisé dans le travail sur certains aspects de la tragédie nationale des années 1990. Il a été ainsi le réalisateur des deux documentaires intitulés: «Autopsie d'une tragédie» et «Le martyre des moines de Tibhirine». Il y a lieu de noter enfin que la Maison de la presse de Tizi Ouzou est dotée de 40 bureaux qui seront occupés par les journalistes-correspondants des différents journaux nationaux et des chaînes de télévision privées. Le siège en question dispose également d'un parking souterrain. La Maison de la presse en question est située au centre-ville de Tizi Ouzou sur la route appelée communément «Route de l'académie», non loin du lycée «El Khansa». C'est en 2008 que l'Assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou avait voté un budget spécial pour la réalisation de ce projet. Les travaux de cette infrastructure ont commencé en septembre 2013. La Maison de la presse de Tizi Ouzou a été réalisée en un temps record avec un budget de neuf milliards de centimes. Il y a lieu de rappeler que ces trois dernières années, les journalistes de Tizi Ouzou ont vraiment été gâtés par les autorités de la wilaya de Tizi Ouzou et ont eu accès à de nombreux avantages. Une partie des journalistes de la wilaya a eu même droit à l'achat de logements en bénéficiant de larges facilités grâce à l'aide de l'ex-wali, Abdelkader Bouazghi.