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Une importante délégation d'experts français attendue à l'INCC d'Alger La France sollicite l'aide de l'Algérie en matière de lutte contre le trafic de drogue
L'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de Bouchaoui, relevant du commandement de la Gendarmerie nationale, constitue un apport de plus en plus considérable en matière de lutte contre la criminalité, comme en témoignent les chiffres d'activité. Le directeur général de l'INCC, le colonel Messaoudi Abdelhamid, a animé hier une conférence de presse au siège de l'institut, à travers laquelle il a rendu publics les derniers chiffres des prélèvements réalisés par les labos de l'institut, tout en levant le voile sur les résultats des derniers importants crimes commis à travers le pays et la manière par laquelle les auteurs ont été identifiés et arrêtés. C'est ainsi qu'il a annoncé que 12 391 expertises ont été réalisées par les gendarmes de l'INCC, dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, contre 5551 réalisés en 2011 et 230 prélèvements effectués en 2009 (date de la création de l'INCC). Dans le domaine de toxicologie (expertise effectuée pour reconnaître la qualité de la drogue par exemple), les gendarmes de l'INCC ont traité 1391 dossiers permettant aux gendarmes d'effectuer 2079 pièces à conviction sur les scènes de crimes. En matière d'empreintes digitales, le colonel Messaoudi informe que 465 dossiers ont été traités par son département, suite à cela 6102 prélèvements digitaux ont été réalisés par les gendarmes de l'INCC. Toujours en chiffres, le DG de l'INCC a révélé, aussi, le nombre d'expertises effectuées dans le domaine de documents (faux et usage de faux) qui est de 171 dossiers traités et 1415 analyses réalisées. Ces prélèvements réalisés au bout des six premiers mois ont coûté à l'INCC une somme d'argent estimée par le conférencier à 50 millions DA. Très cher fait remarquer le DG de l'INCC, alors qu'une moyenne de 120 millions DA est, chaque année, déboursée pour faire des expertises sur les scènes de crimes et sur les processus qui suivent pour identifier les auteurs. L'expérience de l'INCC fait que l'institut est sollicité par un nombre croissant d'experts étrangers en matière d'ADN, selon le colonel Messaoudi Abdelhamid. «Par exemple, je peux vous annoncer que, dans quelques semaines, une importante délégation composée d'experts français va séjourner à Alger, cela pour tirer des références sur l'expérience algérienne en matière de lutte contre le trafic de cannabis», a annoncé le directeur général de l'INCC. L'Algérie, un des rares pays en Afrique et dans le monde arabe à avoir un tel labo spécialisé dans les traitements des expertises sur différentes formes de la criminalité jouit, aujourd'hui, d'un grand respect auprès des pays étrangers, notamment en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants auquel la France fait face. L'INCC ne compte pas s'arrêter mais envisage de multiplier les efforts dans le cadre de la lutte contre la criminalité. «Toutefois, nous voulons viser plus loin, c'est-à-dire avoir une place parmi le ghetto mondial, car nous avons prouvé notre expérience», ajoute le colonel Messaoudi Abdelhamid.