Lors d'une réunion tenue au niveau de son siège regroupant les secrétaires généraux de huit associations estudiantines, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, s'est enquis des préoccupations des étudiants aussi bien sur le plan pédagogique que social. L'occasion était propice pour les représentants des étudiants de soulever les problèmes. «La réunion a porté sur les principales questions pédagogiques et les œuvres universitaires ainsi que sur les perspectives du secteur de l'Enseignement supérieur. Elle a été marquée par un esprit de responsabilité et une volonté de conjuguer les efforts pour assurer la stabilité de l'université, garantir un climat approprié pour améliorer la qualité de la formation supérieure et assurer les conditions permettant à l'étudiant de se consacrer à ses activités scientifiques, culturelles et intellectuelles», précise le ministère dans un communiqué. Si l'ensemble des associations ont affiché leur satisfaction quant à l'initiative louable du ministère, M. Harraoubia a mis l'accent sur «le rôle que doit jouer le mouvement estudiantin dans un climat de stabilité au sein des enceintes universitaires». Il a même souligné que la rencontre s'inscrit dans le cadre de la promotion de la culture du dialogue et de la concertation avec tous les acteurs du secteur de l'Enseignement supérieur, note le même communiqué. L'Union générale des étudiants libres (UGEL) et la Ligue nationale des étudiants algériens (LNEA), pour ne citer que ces deux organisations, ont assisté à la rencontre. D'après leurs représentants, parmi les préoccupations examinées, l'unification de l'application du système LMD a été en point de mire. Pour M. Abdelmalak Benlaouar, membre du bureau national de l'UGEL, il est nécessaire de déployer les moyens adéquats en vue d'assurer une application efficiente du système LMD. Joint hier par téléphone, ce dernier a souligné que l'UGEL a saisi l'occasion pour dénoncer les agissements de certains responsables au niveau des universités. «Certains responsables d'université, selon lui, abusent de leur pouvoir rendant la vie dure aux étudiants. Il est aussi incompréhensif qu'à chaque mouvement de protestation des étudiants, l'administration ait recours à la justice». L'UGEL a demandé, à titre individuel, souligne le même étudiant, au ministre de leur accorder une autre audience pour élargir le débat et régler les problèmes les plus récurrents estimant «qu'une heure ne suffit pas pour débatte de tous les problèmes». Dans le même contexte, M. Ali Belalem, président de la LNEA, a fait savoir que les organisations estudiantines ont insisté sur la question relative à la mise en œuvre de passerelle permettant à l'étudiant ayant suivi un cursus universitaire selon le système classique de postuler au Master. «Il y a eu une note du ministère dans ce sens mais certaines universités ne l'appliquent pas», déplore l'étudiant. Outre cet aspect, les organisations estudiantines, a fait savoir M. Belalem, ont interpellé le premier responsable du secteur quant aux mauvaises conditions d'hébergement au niveau des cités universitaires ainsi que de la restauration. «L'Etat consacre des budgets importants pour le secteur mais l'étudiant n'en bénéficie pas», déplore-t-il avant d'ajouter en affichant son optimisme que le ministre a laissé les portes du dialogue ouvertes et «nous a même appelés à dénoncer les responsables en cas de problème. D'ailleurs, il nous a invités à assister à la réunion des recteurs des universités».