Quelles sont les menaces auxquelles fait face l'Algérie ? Le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezzag-Bara, a indiqué hier à Alger que la première menace qui pèse sur notre l'Algérie est la menace terroriste et l'intégrisme sous toutes ses formes. S'exprimant lors d'une conférence portant « les défis que l'Algérie doit relever », organisée par la parti Tajamou Amal El-Djazaïr (TAJ) à l'occasion de la tenue de son université annuelle, il a souligné que la décennie noire n'est pas une « guerre civile » comme certains veulent le faire croire, mais une « menace contre les institutions de l'Etat et la République ». Il a tenu à rendre hommage à l'Armée algérienne qui a combattu et qui continue à lutter contre ce phénomène transnational. Selon lui, le climat d'insécurité qui règne dans la région menace la sécurité interne de l'Algérie. Il en est de même pour le terrorisme global via les organisations terroristes à l'image de Daech qui constitue également une menace pour notre pays. Pour lui, la position de l'Algérie à l'égard de certaines causes comme celle du Sahara occidental lui vaut des menaces. Rezzag-Bara a soutenu que certaines parties, sans les citer, tentent de « politiser » les problèmes sociaux pour déstabiliser le pays. Le crime organisé et l'argent sale sont aussi deux menaces qu'il faut prendre en charge. Toutefois, il a assuré que l'Algérie possède les compétences requises et les moyens pour trouver des solutions à ces problèmes. Il a, en outre, rappelé que le principe fondamental de l'Algérie à savoir la non-ingérence dans les affaires internes des pays lui a permis de prendre des décisions courageuses et fermes concernant, notamment les conflits en Libye et en Syrie. Le conseiller à la présidence a mis en évidence l'approche de notre pays pour faire face à ces menaces. Rezzag-Bara a insisté sur la nécessité de créer une synergie entre le développement, la démocratie et les droits de l'homme. Il a plaidé la mise en place d'une loi organique sur les questions stratégiques et de sécurité pour permettre aux citoyens de connaître les menaces qui guettent le pays et quelles sont les solutions pour y faire face. Rezzag-Bara a estimé que l'armée et les différents corps de sécurité ne sont pas les seuls acteurs de la sécurité. Pour lui, les organisations nationales, internationales et régionales, les hommes d'affaires le sont aussi. Il a avancé que 80% des conflits armés sont internes et ne sont pas des conflits entre pays, rappelant que 90% des victimes sont des civils.