L'étau se resserre davantage sur le faucon David Cameroun, désavoué par deux fois par le Parlement britannique et de nouveau critiqué par la Commission des affaires étrangères totalement opposée à la politique interventionniste. Faute d'un soutien conséquent, y compris dans sa propre famille politique, il a dû battre en retraite en renonçant à soumettre au vote la question controversée des frappes en Syrie. « Il a répété qu'il y aurait un retour devant la Chambre sur cette question uniquement dans le cas où il y aurait un consensus clair et c'est toujours le cas », a indiqué une source au sein de Downing Street. Le Premier ministre britannique, qui devra se contenter des frappes en Irak sous l'égide de la coalition internationale, a essuyé un revers sérieux. Dans un rapport, la commission parlementaire a indiqué la voie à suivre en privilégiant la voie diplomatique. « Nous pensons qu'il ne devrait pas y avoir d'extension de l'action militaire britannique à la Syrie sans une stratégie internationale cohérente qui aurait des chances réalistes de vaincre Daech et de mettre fin à la guerre civile en Syrie », estiment les membres de cette commission. En outre, la prolifération des acteurs internationaux en Irak et en Syrie, favorisant « de multiples engagements militaires non coordonnés, rend la situation militaire encore plus complexe » et risque de « nous détourner du principal objectif qui est de mettre fin aux souffrances et de contrecarrer la propagation de cette idéologie dangereuse, barbare et régressive ». Net et clair.