Une enveloppe de 20.500 milliards de centimes sera consacrée, sur une période de 5 ans, pour redynamiser la filière lait, dont 18.000 milliards serviront à couvrir les subventions et le reste pour l'investissement. Il s'agit surtout de développer la production et par conséquent réduire la facture d'importation de la poudre de lait dont l'Algérie importe annuellement plus de 300.000 tonnes. C'est ce qu'a fait savoir, hier, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, lors d'une rencontre avec les acteurs de la filière lait organisée au siège du ministère. A cette occasion, le ministre a annoncé une batterie de nouvelles mesures à même de développer la filière. Ainsi, la subvention acordée aux éleveurs passe de 12 à 14 DA. Selon le ministre, sur cinq ans, un dinar de plus coûtera à l'Etat 9.000 milliards de centimes. Le ministre a précisé que les procédures de contrôle et de paiement des subventions seront décentralisées à partir du 1er janvier 2016. L'éleveur bénéficiera également de 2 DA supplémentaires de la part des laiteries qui lui verseront désormais 36 DA par litre de lait au lieu de 34 DA. Aussi, le prix de référence du litre de lait cru est fixé à 50 DA. Une mesure appliquée depuis le 2 janvier 2015 « pour inciter les éleveurs à produire un lait de qualité », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que le prix à la consommation du sachet de lait est maintenu à 25 DA. Quant aux laiteries, elles sont appelées à développer sur le marché un segment de produit de lait cru sous forme de tétra pack (UHT), à prix libre, et à développer la production de lait en poudre pendant la période de forte lactation. Il est impératif, selon Ferroukhi, de donner une impulsion à cette filière fragilisée ces deux dernières années par les effets des crises engendrées par la fièvre aphteuse et la sécheresse. Encourager la culture fourragère Sur l'enveloppe globale de 20.500 milliards de centimes destinée à la filière lait, 2.500 milliards serviront à l'investissement dans le cadre du développement des cultures fourragères. Des facilitations seront introduites non seulement pour l'acquisition du foncier agricole mais également pour les financements. En plus du crédit Rfig dont l'utilisation est désormais encouragée pour la production des fourrages, la CNMA étendra la mission d'une de ses filiales pour accompagner les petits agriculteurs désirant investir dans la culture fourragère. Outre cela, il est décidé d'assouplir les procédures du crédit Ettahadi et du crédit fédératif et la généralisation de leur financement aux autres banques, à l'instar de la Badr. Ferroukhi a également annoncé que l'éleveur peut s'approvisionner en aliment de bétail directement des transformateurs de blé à des prix référentiels. Par ailleurs, le ministre affirmé qu'une instruction est en phase de publication pour permettre aux agriculteurs de s'intégrer à la sécurité sociale et au système de retraite.