Lyon a choisi la technologie hybride pour la pelouse de son Stade des Lumières qui sera inauguré le 9 janvier contre Troyes. La moitié de la Ligue 1 est désormais équipée de cette surface naturelle renforcée de synthétique. La pose de la pelouse du Stade des Lumières a commencé hier. Les rouleaux sont arrivés d'une gazonnière de la Somme. Ils s'enracineront dans les prochaines semaines dans un substrat mêlant sable fin, granules de liège et... microfibres synthétiques. Les dirigeants de l'Olympique Lyonnais ont en effet choisi d'équiper leur joyau de 59 286 places avec une pelouse hybride, une technologie qu'ils ont eu le loisir d'observer dans les autres stades multifonctions où elle est déjà opérationnelle, comme Bordeaux et Marseille. « On a eu des moments d'hésitation la saison dernière avant d'opter pour l'hybride, se souvient Xavier Pierrot, le stadium manager de l'OL. A Marseille, la pelouse a souffert de l'enchaînement des matches, foot et rugby, mais pour des raisons finalement sans rapport avec l'hybride. A l'inverse, la pelouse de Bordeaux n'a pas bougé après les demi-finales du Top 14. Au final, nous avons préféré cette solution innovante au replaquage. Le système hybride permet d'ailleurs de replaquer par zones, sans devoir scalper toute la pelouse, ce que nous ferons après les concerts qui abîment toujours au niveau de la scène. » Six stades de l'Euro déjà en hybride L'installation comprend un système d'absorption des eaux et de ventilation, des radians électriques pour chauffer la pelouse « et on ajoute de la luminothérapie pour disposer d'un système global qui nous permettra, on l'espère, d'avoir une pelouse parfaite pouvant recevoir aussi bien le football que le rugby, à commencer par les finales européennes (Champions Cup et Challenge Cup) des 13 et 14 mai, cinq semaines avant le début de l'Euro ». Avec Lyon, six des dix stades de l'Euro ont déjà opté pour l'hybride. D'autres parmi les quatre restants (Stade de France, Lille, Lens et Nice) devraient basculer à leur tour d'ici l'été prochain. Le Parc des Princes est équipé avec la technologie Desso, une société néerlandaise passée depuis peu sous pavillon français. Cinq autres, Marseille, Bordeaux, Saint-Etienne, Toulouse et donc Lyon ont choisi Air Fibr, le procédé développé par le Français Natural Grass. « Lyon était l'un des derniers stades à prendre sa décision, son choix était donc attendu et il est bien sûr important pour nous, réagit Bertrand Picard, président fondateur de la société. Le club ne nous a pas seulement écoutés, il a surtout pris le temps de bien regarder tout ce qui s'était fait ailleurs, ce qui est d'autant plus valorisant pour nous. Comme l'est le fait que le staff technique a été associé à la décision. C'est un choix de footballeurs. »