Les travaux du sommet euro-africain sur la migration ont débuté, hier en fin d'après-midi, dans la capitale maltaise, La Valette, avec la participation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en tant que représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ce sommet de deux jours vise le renforcement de la coopération entre l'Europe et l'Afrique dans le domaines des migrations en s'appuyant sur les mécanismes déjà existants afin de faire face efficacement à un phénomène qui a pris de l'ampleur ces derniers temps et lui trouver des solutions durables. Les dirigeants européens et africains tenteront de sortir, à l'issue de ce rendez-vous, avec une feuille de route commune et des engagements réciproques. Plusieurs thèmes seront débattus par les participants, notamment l'immigration légale et la mobilité, l'asile et la protection internationale, la lutte contre le trafic des migrants et la traite des êtres humains et la coopération en matière de retour et de réadmission. Au deuxième jour du sommet, il est prévu que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, signe l'accord constitutif du fonds d'urgence de l'UE pour l'Afrique, l'un des instruments mis en place pour répondre à la crise des migrants que connaît actuellement l'Europe. Ce fonds fiduciaire, qui sera doté au départ de 1,8 milliard d'euros, sera destiné à traiter les causes profondes de la migration irrégulière et à soutenir le développement économique de l'Afrique. En plus des dirigeants européens et africains, plusieurs organisations internationales sont représentées lors de ce sommet, notamment l'ONU, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la Ligue arabe et l'Organisation internationale des migrations, en plus des agences européennes concernées.