Quelle est l'utilité d'une nouvelle campagne de fouilles archéologiques dans le parc archéologique ouest de Tipasa ? Bien qu'on ait mis au jour que 30% de vestiges, de nombreux chercheurs affirment que déterrer le reste des ruines ne va mener à aucun résultat aditif par rapport à ce qui a été déjà retrouvé. A ce propos, Zebda Belkacmi Dalila, responsable des sites archéologiques et musée à Tipasa avance une somme d'arguments confortant l'idée de l'inutilité d'engager de nouvelles fouilles. « Il faut savoir que ce site est classé patrimoine mondial par l'Unesco. Par conséquent, on ne peut rien engager sans le feu vert de cette institution », avance-t-elle. Selon elle, on ne peut en aucun cas détruire ou altérer la richesse faunistique qu'abrite le parc. « La végétation luxuriante qui distingue le parc est d'une richesse extraordinaire. Ce qui confère aux lieux une valeur ajoutée très appréciable, d'autant plus qu'on y recense des arbres plusieurs fois centenaires », estime-t-elle. Et d'ajouter : « Sur le plan purement scientifique, il faut savoir que tous les édifices phares, plutôt leurs vestiges, ont été mis au jour ». A ce propos, elle cite, le Forum qui représente le noyau central de la Cité et ses annexes, l'amphithéâtre, le temple, la basilique civile, les thermes, les villas, la voirie, le Nymphée (fontaine monumentale et ornementale) et les voies de communication. En somme, tous les édifices et réalisations pouvant refléter le fonctionnement et l'image réelle de ce que fut la cité antique depuis le premier siècle de notre ère. A titre de rappel, le parc archéologique ouest de Tipasa s'étend sur une superficie de 27,35 ha. En plus de ce site, un autre parc archéologique est situé à l'est de la ville. Ce dernier occupe une superficie atteignant les 15,8 ha. C'est dans ce parc qu'on retrouve la basilique de sainte Salsa.