« Nous avons déjoué ce mois-ci une série d'attaques simultanées contre des installations vitales à Sousse », déclare à Reuters Rafik Chelli, le secrétaire d'Etat chargé de la sécurité. Ces attaques visaient, dit-il, des hôtels, des commissariats de police, des institutions vitales et des responsables politiques et allaient être effectuées en même temps que les attaques à Paris survenues vendredi dernier. « Une cellule de 17 terroristes a été démantelée », ajoute le responsable tunisien précisant que « la majorité d'entre eux ont été entraînés en Libye et en Syrie » et « attendaient les ordres pour passer à l'action ». Les forces de sécurité ont saisi, précise Rafik Chelli, des fusils de type Kalachnikov, des explosifs et des ceintures d'explosifs. Autre réussite des forces tunisiennes : l'arrestation, par l'unité nationale d'enquête sur les crimes terroristes, de 7 femmes membres de l'aile médiatique du groupe « Djounoud Al Khilafa » (les soldats du califat). Via des vidéos postées sur Internet, elles incitaient à rejoindre la Syrie et l'Irak pour faire partie de l'une des organisations terroristes sur place. Le 26 juin dernier, une attaque contre un hôtel de la station balnéaire tunisienne de Sousse a fait 38 morts en majorité des touristes britanniques. Trois mois plus tôt, le musée du Bardo à Tunis a été visé. 21 touristes ont péri dans cette attaque. Depuis, le tourisme, principale activité en Tunisie, a été mis à genoux.