La commission pluridisciplinaire devra choisir les matériaux de construction nécessaires à la réalisation de la mosquée et ses différentes structures, de manière à refléter l'identité nationale et à garantir une qualité supérieure de réalisation, a indiqué le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune lors de la réunion d'installation de la commission. La commission aura également à élaborer un cahier des charges « détaillé » pour les opérations de décoration, d'ornementation, de sculpture et de revêtement des sols, des murs et des piliers de cet édifice qui sera construit avec des matériaux produits localement. Les ministères de l'Habitat et des Affaires religieuses avaient installé en mai dernier une commission conjointe, chargée de choisir les versets coraniques et les hadiths qui orneront cet édifice religieux, en tenant compte du cachet architectural algérien et de l'identité nationale dans toutes ses dimensions. Ladite commission avait soumis récemment les résultats de son travail au président de la République pour approbation. « La réalisation de la Grande Mosquée d'Alger amorce une nouvelle étape, où il sera question de faire des choix aussi difficiles que minutieux qui ne se limitent pas uniquement à l'aspect technique, mais concernent la dimension civilisationnelle à conférer à cet édifice religieux », a indiqué le ministre, soulignant, à cet effet, « l'impératif de consulter des responsables des secteurs des Affaires religieuses et de la Culture ». « Les travaux de miniature et de décoration seront confiés à des artisans algériens, mais en cas de besoin il sera fait appel aux spécialistes étrangers », a-t-il soutenu. « Des négociations sont en cours avec l'entreprise China State Construction Engineering Corporation LTD afin que cette dernière puisse, une fois le projet réceptionné, rester une année de plus en Algérie pour former des techniciens algériens », a assuré le ministre. Pour sa part, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a affirmé que « par ses choix techniques, la commission fera de la mosquée d'Alger, un édifice religieux qui symbolise l'Algérie indépendante et consacre l'identité de la société algérienne dans ses dimensions arabe et amazigh ». « La mosquée qui se veut un acquis considérable doit véhiculer les sensibilités et identité de la nation dans les moindres détails », a souligné, de son côté, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi. S'étendant sur plus de 20 hectares, la Grande Mosquée d'Alger compte une salle de prière d'une superficie de 20.000 m2, une esplanade et un minaret d'une hauteur de 270 m, outre une bibliothèque, un centre culturel, une maison du Coran, des jardins, un parking, des bâtiments administratifs, de la Protection civile et de la sécurité ainsi que des espaces réservés à la restauration. Ce projet se veut un pôle attractif à caractère religieux, culturel et scientifique conjuguant authenticité et modernité, à travers son style architectural exceptionnel.