Interpellée sur cette question par une députée du FFS, qui a estimé que l'égalité entre les enfants n'est pas assurée dans ce créneau, la ministre a affirmé que son département s'attelle à donner la chance à tous les enfants de 5 ans de s'inscrire dans les classes préscolaires. « Le nombre d'élèves et des classes préscolaires a sensiblement augmenté cette année par rapport à 2014 dans les écoles primaires. Et ce, bien que le préscolaire, dans la loi, n'ait pas un caractère obligatoire. Mais l'Etat veut le développer et le généraliser dans le souci justement de donner les mêmes chances à tous les enfants », souligne-t-elle, signalant que l'année en cours recense 496.254 élèves préscolaire, soit 77.106 de plus par rapport à 2014. Une stratégie a été mise sur pied, selon elle, afin que toutes les régions bénéficient des mêmes avantages préscolaires. Dans ce cadre, une instruction a été donnée aux directeurs des écoles afin d'ouvrir des classes préscolaires. En outre, des rencontres régionales ont été organisées pour l'élaboration de conventions avec d'autres secteurs qui peuvent contribuer à la généralisation du préscolaire, tels que les affaires religieuses, la solidarité, l'intérieur et les collectivités locales ainsi que le secteur privé, selon la ministre. De ce fait, le ministère de l'Education a défini les connaissances de base sur lesquelles doivent s'appuyer les programmes, unifiés, de l'enseignement préscolaire. Et ce, afin que les enfants aient le même niveau avant d'entamer leur première année scolaire. Toujours dans le contexte du segment, le député du RND, Houari Boukercha, a estimé qu'il était nécessaire d'engager des enseignants spécialistes dans l'apprentissage des matières prèsscolaires, à savoir le sport, la musique et le dessin afin de fournir un enseignement de qualité. A ce propos, la ministre a rappelé que ces matières sont exigées dans la loi. « L'enfant doit maîtriser, dès le primaire, les connaissances essentielles lui permettant de poursuivre son cursus scolaire. Les matières préscolaires contribuent à forger sa personnalité. Toutefois, la loi exige un enseignant unique pour ces matières, sauf pour les langues étrangères. Ces enseignants d'ailleurs ont été formés dans toutes ces matières, chapeautés par des inspecteurs », explique-t-elle. Côté culture, Mme Benghebrit a signalé qu'une commission intersectorielle mixte a été chargée d'adapter les programmes culturels dans les écoles, les suivre et les évaluer. « Nous avons signé une autre convention avec le secteur de l'environnement et nous attendons de faire de même avec le ministère des Sports », précise-t-elle.