Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, « qui suit d'heure en heure » l'évolution de la situation suite à la prise d'otages hier dans un hôtel à Bamako, a ordonné la mise en place « immédiate » d'une cellule de crise au niveau du ministère des Affaires étrangères (MAE). « Dès l'annonce de l'attaque terroriste et de la prise d'otages à l'hôtel Radisson de Bamako, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui suit d'heure en heure l'évolution de la situation, a demandé la mise en place immédiate d'une cellule de crise au niveau du ministère des Affaires étrangères afin de recueillir l'ensemble des informations sur cette attaque et ses implications », indique un communiqué du ministère. Selon la même source, « de hauts cadres de l'Etat, membres d'une délégation officielle qui séjournait à Bamako, étaient dans cet hôtel au moment de l'attaque terroriste ». « Tous les membres de cette délégation ont été libérés sains et saufs. Un Algérien cadre d'une entreprise étrangère a également été libéré », assure le MAE. « La cellule de crise suit de près l'évolution de la situation en coordination avec les autres institutions de l'Etat. En contact permanent avec l'ambassade d'Algérie à Bamako, elle tient informées les hautes autorités de l'Etat sur les développements de cette attaque terroriste », affirme la même source. « La cellule de crise du MAE peut être contactée au numéro suivant : 021.50.45.00 », conclut le communiqué. Sept Algériens libérés sains et saufs Une délégation officielle algérienne, hébergée à l'hôtel Radisson à Bamako, prise en otage, hier, par un groupe d'assaillants, a été libérée et ses six cadres de l'Etat sont sains et saufs, a déclaré à l'APS Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. La libération de cette délégation, composée notamment de diplomates, est intervenue grâce à l'action des forces combinées de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et des forces armées maliennes, a-t-il précisé, ajoutant qu'un septième ressortissant algérien, cadre dans une entreprise française, a été également exfiltré lors de cet assaut. Lamamra a indiqué que, dès l'annonce de la prise d'otages, il était en « contact permanent » avec son homologue malien, Abdoulaye Diop ainsi qu'avec le chef de la Minusma, le Tunisien Mongi Hamdi, pour s'enquérir de la situation de la délégation algérienne et réaffirmer le « soutien et la solidarité totale » de l'Algérie au Mali. Il a également réitéré à ses interlocuteurs la « ferme condamnation » de l'Algérie de « tout acte terroriste en tout lieu et en toutes circonstances ». L'hôtel Radisson de Bamako, un établissement huppé qui héberge les délégations étrangères, a été attaqué, hier matin, par des assaillants lourdement armés retenant en otages au départ 170 personnes.