Une délégation officielle algérienne était hébergée à l'hôtel Radisson à Bamako (Mali). Prise en otage hier matin par un groupe d'assaillants, elle a été libérée et ses six cadres de l'Etat sont sains et saufs, a déclaré à l'APS Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. La libération de cette délégation, composée notamment de diplomates, est intervenue grâce à l'action des forces combinées de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et des forces armées maliennes, a-t-il précisé, ajoutant qu'un septième ressortissant algérien, cadre dans une entreprise française, a été également exfiltré lors de cet assaut. Le ministre a indiqué que dès l'annonce de la prise d'otage il était en «contact permanent» avec son homologue malien, Abdoulaye Diop ainsi qu'avec le chef de la Minusma, le Tunisien Mongi Hamdi, pour s'enquérir de la situation de la délégation algérienne et réaffirmer le «soutien et la solidarité totale» de l'Algérie au Mali. Il a également réitéré à ses interlocuteurs la «ferme condamnation» de l'Algérie de «tout acte terroriste en tout lieu et en toutes circonstances». Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «qui suit d'heure en heure» l'évolution de la situation suite à la prise d'otages, a ordonné la mise en place «immédiate» d'une cellule de crise au niveau du ministère des Affaires étrangères (MAE). Pour rappel, sept diplomates algériens avaient été enlevés à Gao, au Mali, en avril 2012 par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Deux des sept diplomates algériens sont décédés lors de leur séquestration dont Tahar Touati, assassiné par les terroristes du Mujao.