Selon Hamid Grine, une conférence, prévue le 7 décembre prochain, précédera ce cycle de formation. « La formation ne sera pas académique et ne se limitera pas aux grandes villes. Elle profitera aux journalistes exerçant dans les différentes régions du pays », a précisé Grine. Autre nouveauté annoncée par le ministre : l'élaboration d'un recueil des communications présentées lors des sessions depuis le lancement de ce cycle de formation en juin 2014. Le document comportera une vingtaine de conférences. Dans le cadre du processus de professionnalisation de la presse, Grine a fait part de l'intention des instances concernées de soumettre l'activité des chaînes de télévision à une réglementation. Le ministre a fait part de la mise en place prochaine de nouvelles mesures pour l'organisation des chaînes privées. « Des textes réglementant cette activité sont à l'étude et en préparation au niveau du gouvernement », a-t-il indiqué, précisant qu'une fois ces lois promulguées, ces chaînes privées seront dans l'obligation de se conformer aux textes de loi régissant les médias audiovisuels et portant statut du journaliste. Grine a rappelé que seules cinq des chaînes privées sont agréées. Il s'est, à cet effet, référé à l'obligation qui sera faite à l'ensemble de la corporation en termes de conformité aux principes d'éthique et de déontologie. Chaque information émanant d'une rédaction (presse écrite ou audiovisuelles) doit être, selon lui, conforme à ces deux principes. Selon le ministre, deux règles devraient régir cette profession : l'objectivité et l'exactitude. « Il n'y a pas de liberté absolue.L'insulte et la diffamation sont loin d'être une liberté d'expression », a-t-il ajouté. Il a également déploré les pratiques de certaines chaînes, lesquelles, « à défaut de professionnalisme », cherchent à tout prix à capter l'attention des téléspectateurs en créant l'information choc. « Une pratique qui les pousse souvent à commettre des délits », a fait observer le ministre. Interpellé sur la possibilité d'aller vers l'élaboration d'un guide définissant la relation entre le journaliste, censé intervenir comme régulateur dans la sphère publique et les médias sociaux et l'interactivité entre eux, le ministre a souligné qu'il est impossible pour le moment de le faire.« C'est aux patrons des sites et réseaux sociaux de gérer et de réguler le flux de milliards d'écrits qui atterrissent sur les réseaux », a-t-il noté, estimant que les réseaux sociaux ne sont pas l'espace idéal pour l'échange d'idées ou pour débattre d'un sujet donné.