Selon les services de la sûreté de wilaya d'Ouargla qui ont dépêché une équipe de la police scientifique, le sinistre serait dû à un court-circuit et à l'explosion de bouteilles de gaz butane. Le feu, signalé à 3h du matin, a été maîtrisé après trois heures de lutte. Les éléments de la Protection civile ont procédé à l'évacuation des blessés et des rescapés. Le bilan dressé, hier, vers 16h, fait état de la mort de 18 personnes, dont une femme et deux enfants, et de 60 blessés évacués vers les structures hospitalières de la wilaya, selon le directeur de la Protection civile de la wilaya d'Ouargla, le lieutenant-colonel Karim Benzidane. De son côté, le directeur de la santé de la wilaya d'Ouargla, Fadel, a affirmé que tout le personnel médical a été mobilisé pour la prise en charge des victimes. « Les services de l'hôpital Mohamed-Boudiaf ont reçu 60 blessés, et 45 d'entre eux sont rentrés chez eux après avoir reçu des soins. Trois blessés sont toujours sous observation médicale », a-t-il déclaré à Horizons. En outre, les éléments de l'ANP relevant du secteur opérationnel d'Ouargla ont contribué aux opérations de secours en mobilisant un staff médical de l'hôpital militaire régional d'Ouargla, des ambulances médicalisées et des camions-citernes pour la lutte anti-incendie, indique un communiqué de la 4e Région militaire. Les victimes de graves brûlures ont été évacuées vers l'hôpital militaire régional Chahid-Tirichine-Brahim et l'hôpital Mohamed-Boudiaf par les ambulances de l'ANP. Pour déterminer les causes exactes du drame, les services de la sûreté de la wilaya d'Ouargla ont dépêché une équipe de la police scientifique. « L'enquête se poursuit toujours afin de déterminer les circonstances de ce sinistre », a affirmé une source sécuritaire. Tous les résidents du centre ont été évacués vers un autre lieu d'accueil. « Des psychologues ont été mobilisés pour le soutien et la prise en charge des rescapés, notamment les enfants en état de choc », a signalé la présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès. « Je suis la situation de près. La vigilance des bénévoles du CRA et l'intervention rapide et efficace de la Protection civile ont permis de limiter les pertes humaines. Je tiens à préciser que plus de 600 ressortissants de différentes nationalités africaines étaient hébergés dans ce centre. C'est un drame mais qui pouvait arriver dans n'importe quel lieu, c'est un accident qui a malheureusement coûté la vie à 18 personnes », a-t-elle souligné. Sur la présence de bouteilles de gaz de butane dans le camp, la présidente du CRA a tenu à préciser que les autorités ne pouvaient interdire leur utilisation par respect au mode de vie des ressortissants subsahariens. Elle a également rappelé les efforts de l'Algérie dans la prise en charge des populations déplacées. « L'Algérie est le seul pays qui laisse les centres d'accueil ouverts du fait du respect de la dignité humaine et de la liberté de circulation des personnes », a-t-elle noté.