Photo : Mahdi I. Le ministre du Commerce, Benbada a entamé, hier, avec les opérateurs économiques, des consultations pour mettre en application les mesures décidées par le gouvernement en matière de stabilité des prix de certains produits alimentaires. Cette réunion fait suite aux décisions arrêtées samedi par le gouvernement dans son dernier Conseil interministériel. Parmi les mesures prises, une exonération des importateurs, producteurs et distributeurs de ces produits de large consommation. Ainsi l'Etat devra prendre en charge près de la moitié, c'est-à-dire 41%, du prix à travers la suppression des droits de douanes (5%) et de la TVA (17%) , y compris l'impôt sur les bénéfices (IBS) qui est, selon le cas, de 19% pour le producteur ou 25% pour le distributeur desdits produits. Les autres denrées, comme le lait et les céréales, bénéficient déjà d'une subvention par un prix fixe des matières premières fournies aux laiteries et aux minoteries. Ainsi, les prix du blé fourni aux minoteries subventionné par l'Etat demeureront inchangés et le quota fourni à chaque transformateur pour la farine sera porté «de 50 à 60% des capacités de trituration». Le gouvernement veut que les effets de ces mesures soient répercutés rapidement pour rendre les prix des produits en question plus accessibles aux consommateurs. Dans le communiqué qui a sanctionné la réunion, le gouvernement a refusé de lier la flambée des prix « à la seule hausse des matières premières sur le marché international ». D'autres causes liées aux procédures sont mises en cause et dont il appelle la suppression. Ces dernières ont été « imposées par certains pour l'approvisionnement des grossistes en sucre et huile alimentaire ». Le gouvernement rappelle que ces mesures sont « injustifiées », et de surcroît « relèvent du domaine de compétence de la puissance publique ». Selon le communiqué du conseil, l'Etat interviendra « chaque fois que nécessaire pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens face à toute hausse de prix découlant des fluctuations sur le marché international ou des coûts de revient localement ». Il va également plancher sur « un système de stabilisation permanente des prix du sucre et des huiles alimentaires » pour faire face à l'avenir et de façon durable à toute fluctuation des cours. L'Etat continue sa politique d'aide en faveur des couches défavorisées comme le montre le montant des allocations financières réservées aux transferts sociaux dans le budget de 2011 et ceux qui l'ont précédé. De plus, d'importantes subventions directes ou indirectes sont supportées par le Trésor public pour maintenir inchangés les prix de l'eau, du gaz ou de l'électricité.