Réagissant aux récentes augmentations des prix des produits alimentaires de base, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, n'a pas mâché ses mots hier. S'exprimait lors d'une conférence de presse au siège du ministère, il a promis des actions, menaçant de sévir contre les commerçants véreux. «Nous allons prendre des mesures et que chacun assume ses responsabilité», a tonné le ministre, pour qui ces hausses effrénées «ne peuvent pas être expliquées uniquement par l'augmentation des prix de certains produits sur les marchés boursiers internationaux». Benbada, qui a indiqué que son département travaille d'arrache-pied pour disséquer et comprendre cette situation, a annoncé une réunion avec les transformateurs de sucre et des huiles qui devraient expliquer ces augmentations. «Les industriels qui font dans les boissons, les confiseries et les biscuiteries s'approvisionnaient il y a quelques jours chez le producteur principal du sucre à 70 dinars le kilo. Ce prix est passé, cette dernière semaine, à 90 dinars», a constaté M. Benbada, ajoutant que ces flambées vont cesser à partir de mars prochain.Quant aux projets de loi sur la concurrence et les pratiques commerciales promulgués récemment, il a affirmé que les textes d'application seront sur le bureau du gouvernement dans les prochains jours. Dans la foulée, il a réitéré l'engagement de l'Etat à soutenir les prix des produits alimentaire de base non sans reconnaître la difficulté de régler ces problèmes et de réguler le marché.Le ministre a par ailleurs annoncé la promulgation d'un arrêté qui fixera les nouvelles conditions d'inscription au registre du commerce. Le texte fixe la durée de validité du registre du commerce à deux ans pour les activités d'importation de matières premières et de produits destinés à la revente en l'état, la vente en gros ainsi que pour les détaillants et commerçants étrangers. Cependant, les opérations d'importation dans le cadre de la transformation et de la production industrielle ne sont pas concernées par la limitation de la durée de validité du registre du commerce. Le délai pour le renouvellement du registre a été fixé à 15 jours. En outre, le nouveau texte interdit, comme c'était le cas auparavant, de regrouper plusieurs activités commerciales hétérogènes dans un même registre. Les derniers chiffres fournis par le ministre sur le nombre des commerçants à fin juin 2010 montrent que le nombre des commerçants de revente en l'état a atteint 33 162 au moment où les commerçants de gros est de 67 155. Il a enfin annoncé la prochaine création d'une société publique qui sera chargée de gérer les marchés de gros ainsi que la levée de l'interdiction d'exportation des produits dérivés des céréales subventionnées par l'Etat. S. B.