« L'Algérie réaffirme son soutien aux initiatives sincères et aux démarches sérieuses visant à instaurer la paix au Moyen-Orient sur la base de la légalité internationale. Elle réitère son soutien constant à la cause palestinienne et aux revendications du peuple palestinien, notamment son droit légitime au recouvrement de sa terre et à l'établissement de son Etat indépendant et souverain aux frontières du 4 juin 1967 avec El-Qods-Est comme capitale et le retour des réfugiés, conformément aux résolutions de l'ONU et au droit humanitaire », a déclaré à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères, appelant les Palestiniens à accélérer la concrétisation du projet de réconciliation pour la formation d'un gouvernement d'union nationale fort et cohérent. Les avancées réalisées (obtention par la Palestine de la qualité de membre à part entière à l'Unesco en octobre 2011, du statut d'Etat observateur à l'ONU le 29 novembre 2012 et la levée du drapeau palestinien au siège de l'ONU en septembre 2015), souligne-t-il, restent limitées en termes d'efficacité et de contenu. Parmi les raisons, il cite « l'échec de la communauté internationale quant à un règlement juste et global du conflit palestino-israélien ». Un échec qui « a grandement contribué à la situation de chaos, de tension et de violence que connaît la région arabe ». Lamamra a appelé les pays arabes et la communauté internationale à « redoubler d'efforts en vue de réviser les points régissant les négociations de paix, adopter une nouvelle stratégie de négociation et examiner toutes les options possibles devant garantir la protection des Palestiniens et concrétiser leur volonté de recouvrement de leurs droits spoliés à la faveur d'une solution globale et juste au conflit menant vers la fin de l'occupation et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant ». Israël mise sur un plan à l'horizon 2020, basé sur « la judaïsation d'Al-Qods » « Le peuple palestinien a besoin d'une véritable solidarité et de toute initiative visant à mettre fin à l'occupation », a déclaré Ahmed Majdalani, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) avant de saluer les efforts de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne depuis 1973 et d'appeler la communauté internationale à « faire pression sur Israël pour l'amener à se conformer à la légalité internationale ». Il « est impossible de reprendre les négociations face à la poursuite de la colonisation », tant que le gouvernement israélien ne se plie pas « à certaines conditions ». « Le gouvernement actuel et celui qui l'a précédé ont tout fait pour faire échouer le projet des deux Etats », dit-il, accusant celui qui est en place de miser sur un plan à l'horizon 2020, basé sur « la judaïsation d'Al-Qods ». Face à cette impasse du processus politique du fait de l'abandon par Israël et les Etats-Unis de la solution des deux Etats, l'Autorité palestinienne est parvenue à une conclusion, à savoir « l'impossibilité de retourner à la table des négociations directes parrainées par les Etats-Unis ».