Les effets de la radioactivité, conséquence des essais nucléaires menés par la France coloniale en févier 1960 dans la zone de Hamoudia, à Reggane (150 km au sud d'Adrar), pèsent toujours sur la santé humaine et l'environnement, de l'avis unanime des associations locales, experts et chercheurs s'intéressant au nucléaire. Le président de l'association 13-Février 1960 de Reggane, Omar El-Hamel, dans un entretien à l'APS, s'est dit « surpris » de la qualification par des intellectuels, historiens et académiciens de ces crimes atroces, de simples essais, et qui, a-t-il tenu à souligner, sont « loin de l'être, au regard de l'ampleur des ravages engendrés par ces violentes explosions ». El-Hamel a ainsi souligné les graves répercussions de ces explosions nucléaires sur la vie humaine, l'environnement, la faune et la flore, ayant fait de cette zone vierge, paisible et à la nature intacte, un lieu désertique et de désolation n'offrant plus aucun signe de vie. établir une étude écologique et sanitaire pour des actions préventives La présidente du bureau de wilaya de l'Association nationale de protection de l'environnement et de la lutte contre la pollution à Adrar, Rokiya Tahri, a appelé les responsables concernés à œuvrer, loin des actions occasionnelles et des dates anniversaires de cet évènement, à travers des démarches pratiques pour venir en aide aux citoyens affectés par ce « cauchemar » résultant de la radioactivité des explosions nucléaires perpétrées par la France coloniale et qui ont affecté aussi bien Reggane que d'autres régions se trouvant à des centaines de kilomètres. Elle s'est montrée « étonnée » du recours à la mise en place d'une clôture autour de la zone « Zéro », ne permettant en rien de freiner les émanations radioactives véhiculées par l'air et le vent.