Les participants aux festivités du 40e anniversaire de la création de l'Assemblée nationale sahraouie (ANS) ont réaffirmé, samedi dernier, leur détermination à poursuivre la lutte pour l'indépendance du peuple sahraoui. Les parlementaires et les militants des droits de l'homme, qui ont pris part à cet événement, ont souligné la nécessité de poursuivre la lutte par tous les moyens pacifiques, exhortant la communauté internationale à assumer sa responsabilité et à faire pression sur le Maroc pour renoncer à sa « politique de fuite en avant ». Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a appelé les Nations unies à « assumer leurs responsabilités » et à appliquer la légalité internationale afin de mettre un terme à l'occupation marocaine des territoires sahraouis. Il a soutenu que le soutien international dont bénéficie la cause sahraouie et la détermination des Sahraouis à poursuivre leur lutte pour l'indépendance « inquiètent le Maroc qui s'entête à rejeter le référendum d'autodétermination », Pour sa part, le président de l'ANS, Khatri Addouh, a dénoncé les « entraves marocaines aux efforts onusiens pour une solution pacifique au conflit sahraoui en rejetant de nouvelles négociations et le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ». Il a appelé le Conseil de sécurité à adopter une « position ferme » pour « appuyer » les dernières déclarations « encourageantes » du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et du président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur britannique, Matthiew Rycroft, qui a exprimé, mercredi dernier, son soutien à la mission du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. L'ONU appelée à assumer ses responsabilités Le même engagement a été exprimé par les délégations étrangères présentes à cette manifestation sahraouie, à l'instar de la délégation algérienne qui a appelé par le biais de la vice-présidente de l'Assemblée populaire nationale (APN), Ghania Idali, et la présidente du groupe d'amitié et de fraternité avec le peuple sahraoui, Saïda Bounab. Le chef de la délégation de l'Union africaine (UA), Kacem Mohamed Khmis, a affirmé que l'UA « soutient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination (...) et est disposée à coopérer avec toutes les parties pour aboutir à un règlement pacifique du conflit ». Il a précisé qu'au regard « des conditions difficiles » que vivent les Sahraouis, « nous œuvrons à permettre au citoyen sahraoui de profiter du plan africain de développement 2063, soulignant la ferme volonté de l'UA de réaliser cet objectif en faveur du peuple sahraoui en sa qualité de membre à part entière au sein de l'organisation africaine. Les militants des droits de l'homme d'Espagne, de Suède et d'Amérique latine ont affirmé, de leur côté, leur entière disponibilité à œuvrer à multiplier les ralliements à la cause sahraouie. Le 40e anniversaire de la création de l'Assemblée nationale sahraouie intervient à quelques mois de la fin de son 9e mandat qui sera renouvelé en février 2016 après la tenue du congrès général du Front Polisario (16-20 décembre). Le Parlement sahraoui a joué un grand rôle pour faire connaître la cause sahraouie à travers le monde durant la période allant de 1975 à 1995, date à laquelle il assumera pleinement son rôle en tant qu'institution législative.