A la moindre averse, le tramway d'Alger s'arrête causant d'énormes désagréments à ses usagers. A tel point que ces derniers appréhendent le changement de temps et l'apparition des pluies. Les images des agents d'entretien pompant l'eau et débouchant les avaloirs obstrués ne quittent plus les quartiers d'Alger, notamment sur la ligne du tramway. Vendredi dernier, le trafic du tramway d'Alger a été, une fois de plus, interrompu « en raison de l'inondation de la plateforme des voies sur l'ensemble de la ligne est », avait indiqué la Société d'exploitation des tramways (Setram) dans un communiqué. Cette interruption, comme l'a précisé le communiqué, « est survenue suite aux recommandations des services de la sécurité et de la Protection civile afin de garantir la sécurité des voyageurs ». Une situation qui a poussé les usagers à se demander si ces incidents seront solutionnés un jour ou s'ils seront banalisés avec le temps. La faille réside dans la faiblesse du réseau d'évacuation des eaux ou son obstruction ainsi que l'absence d'arbres tout le long de la voie du tramway pour retenir la terre. L'incivisme des citoyens y est également pour quelque chose. En effet, mégots, gobelets, sachets en plastique et autres emballages jonchent rues et ruelles, favorisant ainsi l'obstruction des avaloirs et des passages d'eau pluviale. L'endroit le plus marqué par ces inondations et qui reste le point noir des exploitants et usagers du tramway est la rue de Tripoli, dans le commune d'Hussein Dey. A cet endroit, l'eau peut monter jusqu'à 80 cm. Mohamed Sedrati, P/APC d'Hussein Dey, reconnaît que la situation est récurrente. « On ne peut rien contre la nature qui reprend ses droits », souligne le responsable. Toutefois, selon M. Sedrati, il y aura une amélioration de la situation avec la rénovation de l'ancien réseau d'assainissement qui date de l'époque coloniale et ce, sur une distance de 9 km. « Ces travaux permettront de changer les anciennes canalisations, dont la circonférence est réduite, par des tuyaux nouveaux susceptibles de recevoir l'eau quel que soit le débit et donc de parer à toute éventualité d'inondation de la rue de Tripoli qui, en temps de pluie, reçoit toutes les eaux charriées des hauteurs de la commune », précise le P/ APC.